un poème de mon ou de ton enfance juste pour Rêver

Juste pour nous replonger dans un monde où l insouciance était la plus belle chose que nous avons perdu aujourd'hui

Abeille bruissante des matins d’été,
Abeille qui bourdonne dans la tasse,
Abeille où es-tu allée ?
Abeille bruissante et jamais lasse.

J’ai construit ma ruche
Dans la cervelle d’un enfant
Mais tant va l’abeille à la cruche
Que la fleur fleurit dedans.

Ce furent d’abord les yeux étonnés
Et le miel, et la cire bien construite,
Le sourire et le rire et le mot chantonné
Et la question jamais détruite.

Tant qu’à force de bourdonner
Dans la cervelle de l’enfant
Il finit par s’en étonner
Et par inquiéter ses parents.

Quand il fut approvisionné
De miel et de cire bien mûrs
Alors je l’ai abandonné
Dans le baiser d’une piqûre.

Mais nul jamais ne fera sortir de sa mémoire
Mon bourdonnement à moi, l’abeille,
Et jamais il ne voudra croire
Aux mots pourris qu’on glisse dans l’oreille,

Qu’on glisse sournoisement
Dans l’oreille des enfants,
Avec la complicité des parents.

Et bien quel bel et émouvant poème cher Quentin, qui me parle beaucoup moi qui suis un grand enfant. 

C'est de toi ? Aucun auteur n'étant cité

Non ce n' est pas de moi
Mais je ne me souviens plus de l auteur

Petit j'étais complètement fasciné par ces mots :


D'un gradin d'or, - parmi les cordons de soie, les gazes grises, les velours verts et les disques de cristal qui noircissent comme du bronze au soleil, - je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigranes d'argent, d'yeux et de chevelures.

Des pièces d'or jaune semées sur l'agate, des piliers d'acajou supportant un dôme d'émeraudes, des bouquets de satin blanc et de fines verges de rubis entourent la rose d'eau.

Tels qu'un dieu aux énormes yeux bleus et aux formes de neige, la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre la foule des jeunes et fortes roses.

Ouai c est très jolie Munch !!!

Très beau aussi, j'aimais bien les textes et poèmes descriptifs et très images comme celui ci.


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois tu, je sais que tu m'attends. 
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne, 
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. 



J'ai toujours retenu ces premiers vers d'un poème de Paul Émile Victor (si mes souvenirs sont bons), mais jamais la suite, peut être occultés par le fait que la suite s'assombrit au fur et à mesure qu'on devine qu'il se rend en fait sur la tombe de sa fille.

Pour ceux qui voudraient en savoir l'auteur, c'est un poème en prose tiré des Illuminations de Rimbaud.

Très beaux poèmes en effet !
Le dernier est bien de Victor - mais Hugo  (Paul Émile était plutôt explorateur) 

Et le premier est de Desnos, comme ça vous savez tout.
Mais Rimbaud c'est quand même autre chose, désolé pour Robert.

Jaufré Cantolys a écrit:Très beaux poèmes en effet !
Le dernier est bien de Victor - mais Hugo  (Paul Émile était plutôt explorateur) 

Il me semblait qu'il avait aussi écrit. Ça remonte à loin, j'ai fait un Victor blend

Kennings a écrit:Et le premier est de Desnos, comme ça vous savez tout.
Mais Rimbaud c'est quand même autre chose, désolé pour Robert.

Autre chose, c'est vrai.
celle-ci aussi du même auteur, revient de mon enfance


Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ça n'existe pas, ça n'existe pas

Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards
Ça n'existe pas, ça n'existe pas

Une fourmi parlant français
Parlant latin et javanais
Ça n'existe pas, ça n'existe pas
Et pourquoi… pourquoi pas?