Erik Stokkebye [ 1931 ]

Bonsoir les bouffardeux !

Ce soir, je souhaite mettre en avant un tabac dont je vous ai parlé précédemment : Le tabac 4TH Generation, plus précisément, le 1931 .
Cette marque de tabac est assez méconnue, en France, ce pourquoi je souhaite vraiment faire la promotion d'un tabac qui m'a totalement conquis.

Lors d'un passage en Suisse, je suis tomber sur ce tabac, un flake, intriguant, en effet, sa tin box, très sobre, discrète et sans artifice à finalement fait que je n'ai remarqué qu'elle, en témoigne la photo issue d'internet :
.
Le conditionnement est en boîte de 100g, pour la modeste somme de 26,50 CHF , correct, surtout une fois qu'on l'à gouter.

Pressé comme je sais l'être trop souvent, dans la voiture, sur le chemin du retour je n'ai pas pu m'empêcher d'ouvrir la boîte et de le sentir !
Ce qui me frappe d'entrée, avant même de soulever le papier glacer afin de voir l'aspect visuel, c'est l'odeur " anisé " de ce dernier, et croyez moi, n'en déplaise aux amateurs de Pont, que je sais nombreux ici, moi et l'anis, c'est une longue histoire, mais pas d'amour, quelques excès passés provoquent en moi un frisson désagréable à la moindre odeur d'anis.
Mais bon, je l'ai pas acheté pour rien, alors une fois installé chez moi, j'ouvre de nouveau la boîte, toujours cette odeur prédominante ( je précise que l'odeur anisé n'est que mon interprétation de l'odeur, certains y trouveraient sans doutes d'autres nuances ! ) .
Et donc là, au déballage, à la manipulation surprise, le tabac est à une humidité que je qualifie d'optimale, loin d'être humide il est très souple, les flakes sont parfaits, plus fins que le fameux PUF de peterson, encore plus soignés, parfaitement empilés, ils ne collent pas entre eux, à la différence d'un Capstan par exemple.
C'est juste un pur bonheur à bourrer et allumé, vraiment, moi qui ai tendance à émietté mes flakes, celui - ci se laisse faire, et y met presque du sien pour rendre la tâche plus facile.

Passons maintenant à sa dégustation, une fois le bourrage réalisé, et sans aucune difficulté je me répète, très intuitif comme flake.
Le mélange, selon les informations présentes sur le site, serait composé de Kentucky, virginia, burley et d'un poil de Black Cavendish, hum, ça me plaît déjà, assez singulier comme flake non ?
Donc là, je vous parle de ma première rencontre avec ce 1931, mais qui reste ce que je ressent à chaque pipée de ce dernier, c'est juste un délice, jamais, jamais , jamais dans ma courte carrière de fumeur de pipes, je n'ai eu l'occasion de déguster un flake aussi succulent ! Wowwww !!!!
Alors là, vraiment, au gout on laisse complètement l'anis de côté et on laisse place à un festival de saveurs, malheureusement, je n'ai pas l'expérience suffisante pour vous décrire le jeux que se livre chaque essence de tabac, mais on est loin d'un flake à dominance VA, ça, c'est clair, on le sent, certes, mais en touche finale, le tout est beaucoup plus complexe et on se perd facilement à chercher chaque nuance de ce flake..

Concrètement, je suis, ou j'étais relativement amateur du Capstan, mais alors là, il peut se rhabiller et se cacher, loin, ce 1931 le surclasse de loin, et offre un réel festival de saveur, beaucoup, beaucoup plus intéressant que le Capstan ( bleu ) et je vous le dit aussi, à mon gout, il est au même niveau que le PUF ( sans jouer dans le même domaine de saveurs , on parle juste de qualité ), et je vous dirais même, je le préfère, pourtant le puf est un vrai nectar, qu'on lui rende hommage !

Pour conclure, un tabac, que je classe très haut dans la hiérarchie de ceux que j'ai pu gouter, qui commencent à être une petite tripotée ! Je n'en fumes pas tout les jours, moi qui préfère ce qui transpire le cuir et les hormones ( les anglais cossus ) , cependant, à chaque bouffarde le plaisir est au rendez vous, j'en fume plusieurs par semaine et je l'apprécie de plus en plus, croyez moi, il mérite vraiment, derrière son air " paye pas de mine ", d'être connue .

Dernier point, pour ceux qui seront présents à St- Claude le 12, j'en aurai avec moi, ceux qui se sentent client de ce genre de tabac, je lui en ferai gouter avec un énorme plaisir, car le monsieur à l'origine de ce navy cut ( Erik Stokkebye ) à fait les choses bien, et à allié singularité et qualité !

Une bien belle revue que voilà, merci cher ami !

Le goûter je ne sais pas encore, mais je me réjouis déjà d'y mettre le nez !

Bons plaisirs à toi avec ce Flake !

Une très belle revue qui donne envie de gouter à ce flake ! Merci cher Manzoni !

Merci pour cette revue 

Merci beaucoup l'Ami.

Effectivement, Kentucky et Burley réunis dans un flake, on s'attendrait à un tabac très fort et chargé en nicotine, ce que tu n'as pas l'air de souligner. Ensuite parfumé à l'anis, c'est intriguant. Mais assurément une belle découverte. Il accompagnera merveilleusement le Pontarlier et la Fée verte pour le 12 juin. En tout cas ta revue est très agréable et je rajoute ce tabac sur la liste de ceux à acheter en Suisse.

Belle revue qui donne bien envie

Merci

demangep a écrit:Belle revue qui donne bien envie

Merci

+1

Cela donne envie merci pour le retour 

Merci à vous.

Betelgeuse a écrit:Merci beaucoup l'Ami.

Effectivement, Kentucky et Burley réunis dans un flake, on s'attendrait à un tabac très fort et chargé en nicotine, ce que tu n'as pas l'air de souligner. Ensuite parfumé à l'anis, c'est intriguant. Mais assurément une belle découverte. Il accompagnera merveilleusement le Pontarlier et la Fée verte pour le 12 juin. En tout cas ta revue est très agréable et je rajoute ce tabac sur la liste de ceux à acheter en Suisse.

Très sincèrement, je ne suis pas très sensible à la nicotine à vrai dire, il parrait que le nightcap par exemple, comme d'autres sont des bombes N, le puf aussi, pourtant ils ne me perturbent absolument pas, sans doute le manque d'expérience !
Mais je le trouve particulièrement léger ce dernier, je ne pense pas qu'il soit très chargé en Burley ( qui est un tabac que je n'apprécie guère ... ), il n'est pas acide et une fois le bol fini je peux m'en renvoyé un deux fois plus gros sans me sentir mal !
Si tu ne t'en est pas procuré d'ici là, lors de ta visite à Saint Claude contacte moi et j'irai t'en chercher une boîte !
D'ailleurs, peut être cette semaine ou ce week end, je compte bien gouter le 1855 ( VA ) et le 1882 ( anglais ) , j'espère que la qualité sera au rendez - vous , je vous tiendrai au jus !

Concernant la nicotine, je ne pense pas qu'il s'agisse d'expérience (sauf état de délabrement avancé du fumeur ), mais plutôt d'une sensibilité personnelle pouvant être aggravée par les circonstances (à jeun, pièce surchauffée sans aération, stress ...).

Moi non plus, je n'aime pas trop le Burley car il modifie le goût des Virginias, ce que ne fait pas le Kentucky. D'ailleurs, il faudra que je te fasse gouter au Mac Baren HH Old Dark Fired, ainsi qu'au Vintage Syrian. En octobre, nous aurons l'occasion de passer en Helvétie voisine faire le plein de tabac.

J'attends ton retour sur le 1882.

Bonne journée.

Une bien belle revue, mon cher Manzoni. J'ai l'impression que ces tabacs Erik Stokkebye gagnent à être connus.

Ah la vache, je déterre un fil qui date, le dernier message est de 2015. Comme si c'était vieux 2015. C'est juste 15 ans après le fameux an 2000 que j'ai mis près de 30 ans à attendre. Bon je m'égare, en double file.

Alors ce 4th Generation 1931, il ne semble pas courir les rues, ni rouler sur le pavé avec sa boite ronde; peut-être parce que son intérieur est cubique et qu'un cube ça roule mal sur les pavés, voir sur le bitume, malgré le fait qu'un bon goudron ça peut être bien plat comme ce beau pays bourré à craquer de Wallons et de Flamands, moins roses que bruns ces temps-ci. Halte là aux blagues belges douteuses qui vont me faire prendre une prune d'excès d'humour mal contrôlé.
Bon, on reprend. Je disais donc :  Dans cette boite qui se fait rare, ils ont réussi la quadrature du cercle : Une boite ronde, un paquet carré. Le paquet surprend mais moins que l'odeur à l'ouverture. Le nez est assailli par une odeur vinaigrée, doucereuse, comme un confit de prunes en macération. J'ai envie de sniffer la boite, pas de la fumer.
Développé de son papier le paquet n'est qu'un bloc auburn aux mèches blondes de flakes agencés les uns sur les autres. Au toucher c'est lisse, à l'oeil c'est luisant, à l'odeur c'est sucré, à pleine dent on aimerait y croquer.
L'humidité résiduelle de l'ensemble est tellement satisfaisante qu'elle ne laisse même pas l'envie d'en laisser sécher un peu, poindre dans mon esprit. C'est la taille du foyer que je recherche sur l'instant. Un large, si possible un large, pour y plier en deux cette petite plaque ciselée et y bouter le feu !

Au fait, je vous ai dit que c'était mon cadeau de Noël de la part de Pierrot ? Peut-être pas, mais comme ça c'est fait.

Feu ! Feuer ! Fire ! et que mort s'en suive. La flamme lèche les quelques brins récalcitrants qui cherchent encore à essayer de s'échapper de ma Ropp large fut. Je les ramène à grand coup de tisonnier et croyez moi, ils lâchent les bords et se terrent au fond du foyer rougeâtre. C'est Hades et spérer des jeux de mots.
Un panache haut en couleurs mais immaculé m'enveloppe le visage. Un rêve éveillé. La prune n'a pas pris, c'est le virginia qui prend toute la place dans l'olfaction de ce nuage épais.
Un virginia qui tout d'abord m'affole car il me fouette la cavité buccale, me renvoie à des heures sombres où le périque me transperçait, me mutilait, m'achevait traîtreusement, des jets brûlants de sa poivrière.
Et c'est au moment où je pense défaillir et perdre tout à fait la vue que mon cerveau déconnecte les réflexes pavloviens et se laisse aller à ce qu'il ressent vraiment. Périque mais point y est !  Le burley tel l'assis au coin du feu, tel Lassie chien fidèle, téléphone maison et se laisse reconnaître dans ses habits bruns classiques. Le virginia en perd un peu sa dignité et comme une pucelle déniaisée à grands coups d'humus, refoule d'un territoire boisé fleurtant avec les blés chauds. Elle titube la pauvre mais ne s'arrête pas.

La combustion est parfaite et il n'est pas besoin de rallumer, même pas tassé, le feu continue son oeuvre.
La fumée reste dense et le goût en bouche se fait plus prononcé. On hésite entre le virgi... non, plutôt le burl... non, non c'est du virg....ha bah non, c'est carrément burl... Bref on ne s'ennuie pas. Ah ben si quand même... Il est où le black cavendish ? Perdu à jamais dans les limbes méphitiques du puits rougeoyant ? Resté à quai sur les pavés sus cités ? Je ne saurai jamais. Le mystère reste entier contrairement aux flakes qui tombent comme cendre aux charbons. La perte du black cavendish sera moins visible toutefois que celle du virginia, qui s'éclipse à mi-pipe, comme une amante fuyant l'aurore pointant à travers les rideaux après une nuit d'amours flamboyantes.
Le ronfleur, emmitouflé dans les cendres du lit de braise n'est plus qu'un Caporal d'exportation. Les moustaches du beau militaire titillent mes narines et c'est un roulement de tambours qui annonce la victoire du brun, épais, charpenté, tonique. La fin du voyage n'est cependant pas proche, ces flakes sont d'une durée de vie peu commune.
Avec eux Rosa Luxembourg serait encore de ce monde. Quasi deux heures de slurp, de pouf, de puff de humm et sniff. Un record.
Ce fut un voyage particulier. C'est du brun, oui mais aussi du virginia. C'est plein de sous bois et de cuir mais aussi de foins et de sucre. C'est bon et c'est fort, c'est constant et différent. C'est vachement bien que Chacom ai repris la distribution, il va y en avoir partout !

Merci Ernie pour ce retour !

Il semble plaisant ce 1931...

Merci Ernie pour cette revue savoureuse, un régal de te lire et tu m'as donné envie d'y goûter 

Superbe revue Ernie! Habile mélange d’impressions et d’humour, ça donne vachement envie de le tester!
Bravo!

C’est en lisant ce genre de revues qu’on prend envie de goûter de nouveaux tabacs !
Ce matin je me dis que j’ai bien fait de me prévoir un assortiment de la gamme pour ma culture personnelle.

Et bien, moi qui était pressé de lire ton retour sur ton cadeau que tu ne pensais pas avoir et que tu espérais (sans que je le sache), je suis servi. Quelle prose, quel art, je me suis régale à te lire comme tu sembles t'être régale avec ce tabac. 

Par contre, deux heures   tu dois avoir les muqueuses anesthésiées après tout ça.

Merci pour cette revue, et ce déterrage de fil aussi, je ne savais même pas Qu il y en avait un sur ce tabac

Merci Ernie!
Tu m'as ouvert l'appétit.
Je vas le tenter suilà. 
Mais comme dans la blague du demi, je commencerai par la moitié de la fin.

Une très revue qui me donne envie.
Merci Ernie

Je vais surveiller son arrivée dans les civettes marseillaises, j'en ai fait une tout à l'heure qui ne l'avait pas  

Merci pour le partage !

Super revue, j'y reconnais ma propre expérience avec ce tabac. Il passe bien dans une maïs aussi, comme beaucoup de mélanges avec du burley il paraît. Je crois me souvenir qu'il y a une légère aromatisation au miel.

Merci pour la revue! C’est très agréable de te lire.
Sous les traits d’humour tu nous donnes un réel ressenti et complet avec ça ! 

Hello,

Merci Ernie pour ce partage de ton cadeau de noel!

À vrai dire quand j’ai reçu l’échantillon je ne me souvenais plus du tout de quel tabac nous parlions… et Ernie n’a rien écrit sur le paquet mis sous vide renfermant 2 flakes. 2 car deux c’est mieux qu’il m’a écrit! Sacré Ernie!
Donc, je me suis dit que ça me ferait une bonne dégustation à l’aveugle et que je chercherai le nom du tabac plus tard.

J’ouvre l’échantillon et fourre mon nez dedans, merde! Ça sent le virginia allemand! Ce genre de virginia mielleux aromatisé aux viennoiseries autrichiennes (oui l’Autriche a toujours été un peu l’arrière cour germanique).
Bref, je me demande encore plus quel type de tabac m’a envoyé le collègue… mystère.

Je casse la gueule aux jolis flakes dorés et émiette ça dans mon réceptacle à tabac et bourre ma Dunhill. Bourrage facile humidité parfaite comme le signale souvent Mdm lors de ces tournages:P.

Feu! Hallucinant, ce sucre, miel, viennoiseries bavaroises envahissants au nez succombent instantanément et laissent place à un mélange amer dénué de tout sucre. 
Virginia? Oui mais pas principalement!
Périque? Non ou si peu qu’il reste pour mes papilles indécelable.
Burley? Oui beaucoup mais très gentil

Tout le fumage sera très Allemand rectiligne, franchement trop rectiligne et presque embêtant.
Une puissance qui se situe entre doux et moyen.
Une combustion parfaitement allemande 

Un tabac que je n’achèterai pas après y avoir gouté alors que j’aurais sauté dessus si je l’avais trouvé avant.
Trop exclusivement amer, non évolutif, trop léger. Franchement déçu…mais content d’y avoir goûté.

Je n’ai pas trop l’habitude de dénigrer un tabac mais je vous dois l’honnêteté. Entschuldigung!

Merci Ernie!

Merci Pop pour cette revue empreinte d'authenticité qui m'a fait aller chercher de plus la traduction de Entschuldigung!