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Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
+2
Pipeman
william1941
6 participants
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Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
Vous est-il arrivé...
Vous est-il arrivé, par un jour sans nuage
D’être au bord de la mer et de la voir en rage ?
Un féroce Aquilon en soulève les flots
Et renvoie violemment ses vagues sur le dos.
Hier bocal à poisson à l’eau calme et limpide ;
Aujourd’hui ses rouleaux engloutissent le vide.
Installé à l’abri de son terrible souffle
J’ai allumé ma pipe que mon caban camoufle.
Je regarde partir de son foyer brûlant
La nappe de fumée, épais tapis flottant.
Elle semble aspirée par l’air environnant.
S’élève brusquement comme un être vivant.
Et puis, déchiquetée, ses multiples lambeaux
Echappent à ma vue. Emportés vers les flots.
J’aime à renouveler ce plaisir onirique
Où ma pipe produit des écharpes magiques
Que le vent décompose en mille confettis
Qui volent vers les cieux. Rejoignant les esprits.
Parfois, quand le soleil se met de la partie,
Quelques-uns, entre tous par ses rayons choisis,
Absorbent sa lumière, s’irisent un instant,
Avant de disparaître. Fin de l’enchantement.
Ou bien Borée au ciel délaissant les oiseaux
S’en vient jusqu’à ma pipe bousculer son fourneau
Il en arrache alors des tortillons rougis
Et me les lance aux yeux. Je suis à sa merci.
Puis, satisfait sans doute, aussitôt il repart.
Me laisse, châtié, blotti dans mon cagnard,
Profiter à nouveau de ces moments de trêve,
Où ma fumée m’octroie des paillettes de rêve.
Vous est-il arrivé…. ?
Vous est-il arrivé, par un jour sans nuage
D’être au bord de la mer et de la voir en rage ?
Un féroce Aquilon en soulève les flots
Et renvoie violemment ses vagues sur le dos.
Hier bocal à poisson à l’eau calme et limpide ;
Aujourd’hui ses rouleaux engloutissent le vide.
Installé à l’abri de son terrible souffle
J’ai allumé ma pipe que mon caban camoufle.
Je regarde partir de son foyer brûlant
La nappe de fumée, épais tapis flottant.
Elle semble aspirée par l’air environnant.
S’élève brusquement comme un être vivant.
Et puis, déchiquetée, ses multiples lambeaux
Echappent à ma vue. Emportés vers les flots.
J’aime à renouveler ce plaisir onirique
Où ma pipe produit des écharpes magiques
Que le vent décompose en mille confettis
Qui volent vers les cieux. Rejoignant les esprits.
Parfois, quand le soleil se met de la partie,
Quelques-uns, entre tous par ses rayons choisis,
Absorbent sa lumière, s’irisent un instant,
Avant de disparaître. Fin de l’enchantement.
Ou bien Borée au ciel délaissant les oiseaux
S’en vient jusqu’à ma pipe bousculer son fourneau
Il en arrache alors des tortillons rougis
Et me les lance aux yeux. Je suis à sa merci.
Puis, satisfait sans doute, aussitôt il repart.
Me laisse, châtié, blotti dans mon cagnard,
Profiter à nouveau de ces moments de trêve,
Où ma fumée m’octroie des paillettes de rêve.
Vous est-il arrivé…. ?
Dernière édition par william1941 le Ven 16 Sep 2022 - 16:37, édité 3 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6686
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
Simplement magnifique bravo William
Hâte de voir quelle belle illustration Brase va nous trouver.
Hâte de voir quelle belle illustration Brase va nous trouver.
Pipeman- Notable
- Messages : 3074
Date d'inscription : 05/02/2020
Age : 33
Localisation : Noisy le grand
Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
- Messages : 6008
Date d'inscription : 22/05/2020
Age : 59
Localisation : Campagne angevine à l'ouest d'Angers
Re: Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
Encore un beau poème.
Il l'est arrivé de l'observer oui, mais pas en fumant, ce doit être un plus indéniable
Il l'est arrivé de l'observer oui, mais pas en fumant, ce doit être un plus indéniable
____________________________________________________________________________________________________________________________
Suzan hated literature, she'd much prefer to read a good book - Terry Practchett
Pierrot Gourmand- Monument
- Messages : 14273
Date d'inscription : 15/11/2016
Age : 43
Localisation : Troyes
Re: Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
Très très beau, un grand merci William
Merci beaucoup Brase pour l'illustration
Merci beaucoup Brase pour l'illustration
stéphane- Vieux de la vieille
- Messages : 5572
Date d'inscription : 12/02/2022
Age : 61
Localisation : Marseille
Re: Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
Très beau poème, merci William!
Cela dit, force est de constater, une fois de plus, que le propre du poète est de sublimer la réalité. Par exemple il met en vers les charmes d'un pique-nique à la campagne, mais il omet de parler des fourmis. Ici, tu juxtaposes les charmes du pétunage et le caractère sublime de la mer déchaînée. Mais moi, quand je fume face à la mer en furie, les embruns éteignent ma pipe: je suis obligé de tourner le fourneau vers le bas - ce qui ne peut se faire efficacement qu'une fois les braises suffisamment chaudes. Encore faut-il que j'arrive à l'allumer (ce qui nécessite, outre des allumettes, un nombre conséquent de jurons). Une fois allumée, le bol se consume à toute vitesse (à cause du vent qui augmente le tirage). Je ne puis empêcher ma pipe de chauffer. Ou alors, cela me demande une concentration telle, que ça me détourne du spectacle des vagues.
Bref, fumer face à la mer: oui, à condition qu'elle soit calme. Alors me reviennent en mémoire ces vers de Paul Valéry:
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux.
Cela dit, force est de constater, une fois de plus, que le propre du poète est de sublimer la réalité. Par exemple il met en vers les charmes d'un pique-nique à la campagne, mais il omet de parler des fourmis. Ici, tu juxtaposes les charmes du pétunage et le caractère sublime de la mer déchaînée. Mais moi, quand je fume face à la mer en furie, les embruns éteignent ma pipe: je suis obligé de tourner le fourneau vers le bas - ce qui ne peut se faire efficacement qu'une fois les braises suffisamment chaudes. Encore faut-il que j'arrive à l'allumer (ce qui nécessite, outre des allumettes, un nombre conséquent de jurons). Une fois allumée, le bol se consume à toute vitesse (à cause du vent qui augmente le tirage). Je ne puis empêcher ma pipe de chauffer. Ou alors, cela me demande une concentration telle, que ça me détourne du spectacle des vagues.
Bref, fumer face à la mer: oui, à condition qu'elle soit calme. Alors me reviennent en mémoire ces vers de Paul Valéry:
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux.
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"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)
Re: Vous est-il arrivé L'illustratione est de Brase d'Anjou
Oui, c'est vrai le poète (pas moi) prend bien des libertés sur la réalité.Jaufré Cantolys a écrit:Très beau poème, merci William!
Cela dit, force est de constater, une fois de plus, que le propre du poète est de sublimer la réalité. Par exemple il met en vers les charmes d'un pique-nique à la campagne, mais il omet de parler des fourmis. Ici, tu juxtaposes les charmes du pétunage et le caractère sublime de la mer déchaînée. Mais moi, quand je fume face à la mer en furie, les embruns éteignent ma pipe: je suis obligé de tourner le fourneau vers le bas - ce qui ne peut se faire efficacement qu'une fois les braises suffisamment chaudes. Encore faut-il que j'arrive à l'allumer (ce qui nécessite, outre des allumettes, un nombre conséquent de jurons). Une fois allumée, le bol se consume à toute vitesse (à cause du vent qui augmente le tirage). Je ne puis empêcher ma pipe de chauffer. Ou alors, cela me demande une concentration telle, que ça me détourne du spectacle des vagues.
Bref, fumer face à la mer: oui, à condition qu'elle soit calme. Alors me reviennent en mémoire ces vers de Paul Valéry:
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux.
Il semble que la vraie poésie est à ce prix
Mais soyons clair : je ne suis pas poète.
Je n'ai pour ça ni le talent ni la patience, ni la culture. ni la technique.
J'écris ce que je sens ou bien ce que je vis
Et si du cimetière marin on peut bien voir la mer, je crains que, par grand mistral, les embruns n'y emplissent pas l'air.
Non. En fait je sais par expérience que ce n'est pas le cas.
Mais peut-être Valery détestait-il le vent à cause de qui "la vague en poudre d'or ose jaillir des rocs"
Mais Jaufré, tu sais bien puisque tu vis tout prêt,
Que quand le ciel est clair et la mer démontée,
C’est que son cher mistral lui donne la fessée.
Les embruns lui sont donc fermement renvoyés.
Alors on peut fumer, gentiment installé,
Dès qu’il y a un coin où l’on peut s’abriter
Du vent qui vient du nord, comme le mistral fait.
Et seuls les tourbillons causés par quelque obstacle
Ramènent sa vigueur vers un bon habitacle.
Et si je te concède quelques difficultés
Pour transformer ton bol en un brûlot igné.
Je peux te garantir que nulle humidité
Envoyé par les flots ne viendra l’affliger.
Mais tu as bien le droit de l’aimer apaisée :
La Méditerranée, quand on l’aime, c’est vrai,
Est belle tous les jours, avec ou sans Borée.
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6686
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
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