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Le piège 93 L'illustration est de Brase d'Anjou
2 participants
Page 1 sur 1
Le piège 93 L'illustration est de Brase d'Anjou
« Tu as déjà un plan ?
- Oui
- Mais au final, après avoir arrêté ce joli monde, le problème va rester entier.
- Que veux-tu dire
- Ils sauront que les deux agents ne sont pas morts.
- C’est le point de l’opération qui me préoccupe.
J’ai deux ou trois idées mais elles présentent un certain risque, voire un risque certain pour eux.
- Ce ne serait pas une bonne chose que de les faire tuer pour de bon.
- Non.
Il faut pourtant que ces salopards les voient morts et en témoignent.
- Et tu comptes t’y prendre comment ?
- Je te l’ai dit, j’ai deux ou trois idées mais il faut d’abord que j’en choisisse une et que je la mette au point.
Et enfin, que je la fasse avaler à Mazières.
Mon dimanche va y passer. »
Dimanche matin
Chapelier est chez lui assis dans un fauteuil. Pipe à la main.
Il la porte de temps en temps à la bouche et en tire une bouffée distraite.
Puis il retombe dans une quasi-léthargie, paupières mi-closes.
De temps en temps il se penche en avant, saisit le stylo posé sur la table basse, écrit quelques mots sur la feuille de papier qui est devant lui, ravive sa pipe, pousse un soupir et se renfonce dans son fauteuil.
Ce manège dure une bonne heure.
Il regarde sa montre :
Neuf heures vingt.
Il est toujours en pyjama
Il relit la feuille de papier.
Rajoute deux lignes, la repose sur la table et file à la salle de bain.
Une demi-heure plus tard il est dans un bar devant un grand crème et deux croissants.
Debout. Au comptoir.
Brusquement il grommelle :
« C’est la seule façon. »
Le garçon tourne la tête vers lui un instant, puis retourne à l’essuyage de ses verres :
Des clients qui parlent tout seuls il en a vue quelques-uns depuis qu’il fait ce métier.
Le taxi le dépose à l’entrée du 36
Il rejoint son bureau sort de sa poche le pense-bête qu’il a rédigé
Il y rajoute encore plusieurs lignes, le relit avec attention et écrit quelques mots supplémentaires tout en haut de la page et le place sur le coin droit de son bureau
Il ouvre le tiroir où est rangé son attirail de fumeur.
Il garnit une pipe, l’allume et se dirige vers le local ou sont rangées évidences recueillies au cours de l’enquête.
Il revient quelques minutes après avec un trousseau de clefs.
« Il me faut une voiture pour Paris
- …
Deux heures.
- …
- Dix minutes ?
Merci »
Une demi-heure plus tard, il est devant l’immeuble de Léopod Déprisieux
Il a sa serviette à la main.
Il commence un étrange manège.
Monte rapidement l’escalier jusqu‘au troisième étage.
Il n’y a qu’une quatre portes sur le palier, celle de Déprisieux est juste en face de la porte de l’ascenseur.
C’est le dernier étage.
Il se dirige vers la porte et l’ouvre.
Elle ouvre sur la droite.
C’est parfait.
Il referme la porte et avec son cellulaire photographie les plaques des trois portes
Il redescend par l’escalier et à chaque palier photographie les plaques.
Arrivé en bas il constate que sur les seize portes trois seulement sont des entrées d’appartement privé.
Il prend l’ascenseur et presse le bouton du troisième étage.
L’appareil s’ébroue et entreprend sa montée avec une apathie éprouvante pour les nerfs de qui est pressé d’arriver à destination.
Arrivé au troisième étage, la cabine s’immobilise et une série impressionnante de claquements se produit avant que la porte s’ouvre avec une majestueuse lenteur.
Elle reste béante une bonne minute avant de se refermer avec la même indolence.
Chapelier appuie sur le bouton d’appel.
La porte se rouvre toujours en prenant son temps
Il entreprend de faire descendre la cabine étage par étage, puis remonter de la même façon.
Personne ne l’interrompt. Dimanche…
Satisfait, il sort et se fait reconduire au 36.
- Oui
- Mais au final, après avoir arrêté ce joli monde, le problème va rester entier.
- Que veux-tu dire
- Ils sauront que les deux agents ne sont pas morts.
- C’est le point de l’opération qui me préoccupe.
J’ai deux ou trois idées mais elles présentent un certain risque, voire un risque certain pour eux.
- Ce ne serait pas une bonne chose que de les faire tuer pour de bon.
- Non.
Il faut pourtant que ces salopards les voient morts et en témoignent.
- Et tu comptes t’y prendre comment ?
- Je te l’ai dit, j’ai deux ou trois idées mais il faut d’abord que j’en choisisse une et que je la mette au point.
Et enfin, que je la fasse avaler à Mazières.
Mon dimanche va y passer. »
Dimanche matin
Chapelier est chez lui assis dans un fauteuil. Pipe à la main.
Il la porte de temps en temps à la bouche et en tire une bouffée distraite.
Puis il retombe dans une quasi-léthargie, paupières mi-closes.
De temps en temps il se penche en avant, saisit le stylo posé sur la table basse, écrit quelques mots sur la feuille de papier qui est devant lui, ravive sa pipe, pousse un soupir et se renfonce dans son fauteuil.
Ce manège dure une bonne heure.
Il regarde sa montre :
Neuf heures vingt.
Il est toujours en pyjama
Il relit la feuille de papier.
Rajoute deux lignes, la repose sur la table et file à la salle de bain.
Une demi-heure plus tard il est dans un bar devant un grand crème et deux croissants.
Debout. Au comptoir.
Brusquement il grommelle :
« C’est la seule façon. »
Le garçon tourne la tête vers lui un instant, puis retourne à l’essuyage de ses verres :
Des clients qui parlent tout seuls il en a vue quelques-uns depuis qu’il fait ce métier.
Le taxi le dépose à l’entrée du 36
Il rejoint son bureau sort de sa poche le pense-bête qu’il a rédigé
Il y rajoute encore plusieurs lignes, le relit avec attention et écrit quelques mots supplémentaires tout en haut de la page et le place sur le coin droit de son bureau
Il ouvre le tiroir où est rangé son attirail de fumeur.
Il garnit une pipe, l’allume et se dirige vers le local ou sont rangées évidences recueillies au cours de l’enquête.
Il revient quelques minutes après avec un trousseau de clefs.
« Il me faut une voiture pour Paris
- …
Deux heures.
- …
- Dix minutes ?
Merci »
Une demi-heure plus tard, il est devant l’immeuble de Léopod Déprisieux
Il a sa serviette à la main.
Il commence un étrange manège.
Monte rapidement l’escalier jusqu‘au troisième étage.
Il n’y a qu’une quatre portes sur le palier, celle de Déprisieux est juste en face de la porte de l’ascenseur.
C’est le dernier étage.
Il se dirige vers la porte et l’ouvre.
Elle ouvre sur la droite.
C’est parfait.
Il referme la porte et avec son cellulaire photographie les plaques des trois portes
Il redescend par l’escalier et à chaque palier photographie les plaques.
Arrivé en bas il constate que sur les seize portes trois seulement sont des entrées d’appartement privé.
Il prend l’ascenseur et presse le bouton du troisième étage.
L’appareil s’ébroue et entreprend sa montée avec une apathie éprouvante pour les nerfs de qui est pressé d’arriver à destination.
Arrivé au troisième étage, la cabine s’immobilise et une série impressionnante de claquements se produit avant que la porte s’ouvre avec une majestueuse lenteur.
Elle reste béante une bonne minute avant de se refermer avec la même indolence.
Chapelier appuie sur le bouton d’appel.
La porte se rouvre toujours en prenant son temps
Il entreprend de faire descendre la cabine étage par étage, puis remonter de la même façon.
Personne ne l’interrompt. Dimanche…
Satisfait, il sort et se fait reconduire au 36.
Dernière édition par william1941 le Mar 30 Mai 2023 - 1:51, édité 1 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
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william1941- Poète, barde, troubadour...
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