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Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ?

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Fantasio59
Chris Weldon
6 participants

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Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Empty Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ?

Message  Chris Weldon Mer 20 Jan 2016 - 22:31

   Qui lit encore Jean Ray, le grand auteur fantastique Gantois ?
    Il a enchanté ma jeunesse et je relis encore l’un ou l’autre de ses textes avec plaisir. Il est connu bien sûr pour sa célébrissime série Harry Dickson, mais je suis venu à lui par ses contes fantastiques : Contes du Whisky tout d’abord, puis Malpertuis, son œuvre phare. Ensuite je me suis procuré tous ses ouvrages, contes et l’ensemble de la série Harry Dickson.
    Ce que j’ai toujours apprécié chez lui c’est son pouvoir d’évocation.
   Il sait faire naître en nous des images très fortes, à partir d’une situation banale, mais de mots jamais innocents. Ainsi décrit-il sa jeunesse, dans un texte plus ou moins autobiographique intitulé « Mon fantôme à moi » qui figure dans le recueil Le livre des fantômes paru en 1947 :
« …Je n’avais pas tout à fait cinq ans. Nous habitions alors, à Gand, une immense et sombre maison, dans la rue sans joie et sans visage qu’est le Ham. Jusqu’aux approches du crépuscule, elle baignait dans une lourde grisaille, mais le soleil glissant  vers le couchant inondait ses chambres d’ardentes lueurs de cuivre rouge... » .
   Cette maison, la voici, au numéro 48. C’est la maison blanche aux fenêtres bleues. Il y a d’ailleurs une plaque sur la maison (posée si je me souviens bien en 1988).
Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Maison10 
   Quant à la rue sans joie et sans visage….Voici une partie du Ham, il est vrai de nos jours  (merci Google Earth).
Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Le_ham10

        Puissance de l’évocation. Durant très longtemps en lisant ces lignes j’ai imaginé tout autre chose de beaucoup plus mystérieux, inquiétant que cette rue de province et cette maison banale à deux étages.
        La première fois que j’ai vu cette maison, j’ai été disons le, très  surpris. Quoi, ce n’était que ça, cette maison mystérieuse qui avait peut-être inspiré pour partie Malpertuis ?
        Et puis à la réflexion je me suis dit qu’il était fort, celui qui peut me faire imaginer les plus sombres images à partir du plus banal, mais au travers  de quelques mots choisis.
       Car le fantastique de Jean Ray, ce ne sont pas de noirs châteaux en ruine en haut d’une falaise battue par la tempête. 
   Hormis dans Malpertuis, et encore, ce ne sont quasiment jamais des personnages qui sortent de l’ordinaire.
        C’est tout un petit peuple d’employés, de commis, des gens très ordinaires, avec une petite vie rangée, confortable, et tout à coup  confrontés au surnaturel, à l’épouvante.
   Ce peuvent être aussi des matelots, grands buveurs et raconteurs d’histoires nées des brumes du whisky, et qui ne savent plus trop à la fin, de ce qui ressort, démêler le vrai du faux.
        Un peu comme Jean Ray d’ailleurs. Lorsqu’il a commencé à être connu, un peu avant sa mort au début des années 60, il avait mis en place sa légende, aidé en cela par son ami Henri Vernes (l’auteur de Bob Morane) qui l’a propagée jusqu’à plus soif.
       Jean Ray « petit fils d’une indienne, trafiquant d’alcool sur la Rhum Row, grand bourlingueur et bagarreur, des cicatrices sur tout le corps. ».
        L’histoire était plaisante, romanesque  à défaut d’être exacte, et depuis on en a fait justice. Pour plus de détails je vous renvoie à ce site, qui offre l’énorme avantage d’offrir une biographie assez romanesque telle que la racontait Jean Ray : http://jeanray.noosfere.org/bioray.htm  et une autre, un peu moins romanesque mais assez plausible et pour partie tirée de celle fournie par l’Amicale Jean Ray    : http://jeanray.noosfere.org/bio.htm.
        Et c’est vrai que ses portraits tardifs (ici l‘un des plus connus) contribuaient à lui donner ce je ne sais quoi d’inquiétant qui rendait plausible une vie toute d’aventures vécues chez Raymond Jean-Marie de Kremer, son véritable nom (d’où son pseudonyme).
Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? 710 
        D'avantage sans doute que  ce dernier, qui date de la fin des années 20 ou du début des années 30 sur lequel l’auteur n’apparaît pas forcément comme un bourlingueur en escale, mais  plutôt comme un employé de bureau :
Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? 001_po10
        Mais qu’importe si, comme Mac Orlan, ses aventures doivent plus à son imagination qu’à la réalité.  Il a beaucoup écrit, essentiellement des années 20 aux années 40.
        Et dans l’ensemble de sa production, on trouve bien entendu de tout. De la littérature « alimentaire », et chez Jean Ray ce n’est pas un vain mot, et du bon, du grand fantastique, comme La Ruelle Ténébreuse, le Psautier de Mayence ou encore Saint-Judas de la Nuit ou le célébrissime Malpertuis.
        Je mets à part la série des Harry Dickson. On sait qu’au début il commença à traduire de l’allemand des textes écrits dans les années 1910, des « dime novels » aux couvertures flamboyantes à la mode du « Petit journal ». Et que trouvant les intrigues trop nulles, il les réécrivit en prenant pour base l’illustration de couverture. 
        Et dans l’ensemble, même si certaines intrigues se répètent, ou sont en creux celles qui conduiront plus tard à un autre ouvrage (par exemple  « La Cité de l’Indicible Peur » annoncée clairement dans la nouvelle « la Cité de l’Etrange Peur » (Harry Dickson Tome 13 dans la collection Marabout Fantastique), on  prend beaucoup de plaisir à les lire, même si la plupart du temps ce n’est pas du « grand Jean Ray ».
        C’est écrit vite, souvent sans relecture. D’ailleurs on retrouve les noms des personnages d’une histoire à l’autre, sans qu’ils aient beaucoup de rapport. 
        Et le style s’en ressent, qui rappelle parfois celui de Ponson du Terrail et des feuilletonistes de la fin du XIXème siècle.  Mais souvent les Harry Dickson serviront de base au moins pour partie pour d’autres romans plus élaborés.
       A part également les textes qu’il écrivit sous son autre pseudonyme, John Flanders, en Flamand et essentiellement pour la jeunesse.  
     Auteur prolifique que Jean Ray, puisqu’on a recensé 1500 contes et nouvelles, 5000 reportages, chroniques, critiques littéraires, poèmes, pièces de théâtre, chansons et textes divers.
Quand j’ai parlé de littérature alimentaire, c’est souvent vrai au sens propre du terme.
 
        Car ce qui caractérise l’écriture de Jean Ray, l’atmosphère qu’il sait introduire (un peu comme Simenon, ce grand écrivain d’atmosphère), c’est son goût prononcé pour la cuisine et les boissons de toute sorte.
      
     Et il ne se contente pas d’en parler, il les décrit :
     Ainsi dans la nouvelle La Choucroute, éditée  en 1947 dans le recueil « le livre des fantômes » :
      « -j’apporte des pâtisseries, des tartes meringuées, des religieuses, des tartes aux pistaches…il y aura un vol- au-vent aux crevettes, un gigot, un poulet aux olives…Nous établîmes un parallèle entre les choucroutes d’Alsace et celle d’Allemagne. Puis entre celles servies en Ardenne, garnies de jambonneaux, et celles présentées en spécialité autrichienne, avec  des  saucisses à la chipolata..
     ..La choucroute se trouva placée sur la table, énorme, splendide, dressée sur un gigantesque plat d’étain frotté, bardée de lards épais, étayée de saucisses dorées, flanquée de puissantes tranches de jambon et de rôti. …je voyais les saucisses, les magnifiques tranches de viande grasse, la colline ruisselante de la choucroute, la crème de la purée de pommes de terre… ».
       Si après ça ne vous vient pas l’envie de manger une bonne choucroute bien préparée…  Razz
      Mais aussi dans Ronde de Nuit à Koenigsfeld: « …il toucha à peine aux savants ragoûts, laissa sans éloges les plus onctueuses galantines de gibier, bouda aux desserts émaillés de friands croquembouches … ».
     Il sait décrire des agapes mais également la parcimonie chiche d’un repas trop maigre. Dans Le Cousin Passeroux, paru dans le recueil Le  Livre des Fantômes en 1947, mais repris ensuite dans Les 25 Meilleures Histoires Noires et Fantastiques, il décrit la lente monotonie d’un dimanche d’une petite ville :
     « Le dimanche de la Quadragésime, Jo Gellert se leva de moins triste humeur que de coutume. Le carême s’allongeait devant lui, quarantaine de cauchemar, hanté de terrines maigres et de daubes fades. Or que pouvait faire ce gros garçon, dans cette petite ville de l’Ouest, venteuse et humide, secouée de cloches de mâtines à complies, sinon s’adonner aux épais plaisirs de la table ? Ordinairement, à son  réveil, la lointaine chanson du coquemar s’accompagnait de l’affriolante odeur des œufs frits, mais en ces jours de sainte abstinence, il savait que sur la rude nappe bise ne l’attendait qu’un bol de lait aigre, une tranche de pain gris et une compote acide. Aujourd’hui, dimanche, la dure norme se relâcherait quelque peu car, la veille au soir, il avait entrevu, dans la noirceur de l’office, la tragique silhouette d’un lapin fraîchement étripée, les membres sanglants écartés par des tempes de bois blanc. …Sur la splendide table de chêne lustré,  un déjeuner moins frugal que de coutume l’égaya : du café au lait, des crevettes grises, de fines tartines de méteil parcimonieusement beurrées un soupçon de gelée de coing. N’épargnant aucune miette, il imagina mentalement sa journée dominicale… ».
     (A noter que le dimanche de la Quadragésime est le premier dimanche de Carême, période de jeûne de 40 jours avant Pâques dans la religion catholique. De nos jours le Carême n’est plus guère suivi).
     
     La cave est également bien remplie, de liqueurs recherchées : « Schiedam, anisette de Bordeaux, amer à l’orange, Kummel de Finlande, Rhum des Iles Curaçao… ».
     Et quand il décrit une pâtisserie dans la nouvelle « Rues » :
     « …Un lustre à pendeloques de cristal jetait l’arc-en-ciel par poignées sur un comptoir blanc où trônaient les vastes pièces montées d’antan, aux remblais de nougat brun. Sur les étagères s’alignaient les théories de bocaux en casque à mèche, bourrés de croquignoles, de darioles au beurre, de meringues amandines. Une pyramide de petits fours au massepain m’attira… ».
     Ou un repas de fête dans Saint-Judas de la Nuit :
     « - Un potage de chapons gras, un buisson d’écrevisses, une chartreuse de veau et de porcelet, un pâté de perdreaux…Je leur ai servi des vins du Rhin, du Neckar et de France, et du persicot qui avait été nourri pendant trente ans dans la vieille eau de vie… ».
     Car le vocabulaire de Jean Ray est riche, foisonnant, et bien souvent j’ai dû avoir recours au dictionnaire (ou à un livre du cuisine) pour satisfaire ma compréhension du texte.
 
     Ainsi du persicot, qui selon Littré est une « liqueur agréable, dont la base est de l'esprit-de-vin, des noyaux de pêches et du sucre, avec un extrait de persil et d'autres ingrédients.  Du Lat. persicum, pêche. Ce mot, dit Ménage, qui l'écrit persico, nous est venu de Savoie… ».
     Que dire de la description du jardin, du parc plutôt,  de Malpertuis :
  "…Quand on se penche hors des fenêtres hautes de la maison, ce jardin ressemble à une vaste plaine gazonnée d’où jaillissent les trombes de verdure des arbres séculaires ; en vérité cette herbe est dure et rare, les fusains y sont étriqués et les halliers hâves ; seules les avoines folles et l’oseille sauvage triomphent du sol ingrat et rembourrent la base des murs. Les arbres montent une garde hostile au jour et se montrent complaisants aux vies larvaires et à la richesse livide des cryptogames.
Mais la vie, telle qu’on la rêve parmi les arbres, en demeure exilée ; c’est en vain qu’on y épierait la promenade effrontée des merles, la fuite des ramiers, la colère des geais…. Pourtant, dans les sagittaires de la pièce d’eau centrale habite un râle haut sur pattes qui, de temps à autres, fait marcher sa lie à froid et, par temps gris, les pluviers guignards pleurent au fond du ciel.

     Cet étang, de considérable étendue, apparaît brusquement derrière une barrière de chênes rouvres qui se serrent les coudes et enchevêtrent leurs brèves et noueuses ramures. Le noir d’encre des eaux trahit leur énorme profondeur ; elles sont glacées au point de donner à la main qui y plonge une impression de morsure.

      Malgré cela elles sont poissonneuses et Griboin y pêche au bergot des carpes miroir, des perches nacrées et d’énormes anguilles bleutées. A vingt toises de la berge sud de l’étang, se dresse une seconde haie, celle-ci de hauts et lourds conifères, qu’on hésite à passer, tant elle est rébarbative. Passé ce rideau d’ombres et hérissé de pointes, on se trouve devant une bâtisse d’invraisemblable laideur, de pierres niellées, pourries de lèpre, aux fenêtres crevées, à la toiture béante : les ruines de l’ancien couvent des Barbusquins… ».
         Toute l’atmosphère lourde, oppressante, de Malpertuis se retrouve dans cette triste et grise description.
      Bref,j’ai toujours beaucoup aimé chez Jean Ray, et pour en avoir échangé plusieurs fois je ne suis pas le seul, ce goût pour les descriptions détaillées, pour un vocabulaire riche, et cette gourmandise qui transparaît dans ses textes. On ne parle bien que de ce qu’on aime, et Jean Ray parle très bien de cuisine  et de bon vin. 
     J’ai goûté le Château Pape Clément après avoir lu (enfin longtemps après, quand j’en  ai eu les moyens Razz ) un Harry Dickson.
     Un vocabulaire riche, recherché, bien davantage dans ses romans fantastiques que dans les Harry Dickson pour lesquels il n’avait guère le temps, il est vrai, de fignoler l’écriture (et ça s’en ressent parfois !).
       On mange et on boit beaucoup plus qu’on ne fume chez Jean Ray, toutefois Harry Dickson à l’exemple de son célèbre maître Sherlock Holmes fume beaucoup pour aider sa réflexion.
       Mais pas de description gourmande comme dans La Choucroute. C’est le plus souvent une allusion à la pipe, en terre- pipe de Gouda le plus souvent -, en bruyère voire parfois lors d’un séjour en Allemagne « une grosse pipe bavaroise aux truculentes enluminures ».
       Ainsi dans La Cour d’Epouvante (Tome 7 de l’édition Marabout) :
     « Alors, nous attendrons que Mystéras veuille bien nous frapper ?
     -C’est mon projet ; toutefois nous éviterons qu’il frappe ! Passez-moi quelques pipes de Hollande neuves et un pot de tabac frais ; nous allons travailler.
     Travailler consistait pour l’heure à bourrer une pipe après l’autre et à rendre l’air de la chambre à peine respirable à force de fumée de tabac. Il était tard et les lumières s’éteignaient déjà dans la rue quand le détective reposa la  dernière pipe, se frotta les mains et déclara que tout allait bien. »

       Ou encore dans Le Cabinet du Docteur Selles (Tome 11 de l’édition Marabout) :
       « -Vous allez aligner ici toute ma collection de pipes et remplir de bon tabac de hollande ce pot de grès. Une joie intense illumina le visage de Tom Wills. Le maître allait fumer…fumer et fumer encore, sans doute parce qu’il attendait tout de la réflexion, de la méditation profonde, de ses prodigieuses déductions. En allumant sa première pipe – une longue pipe de Hollande en terre de Gouda, qu’il ne fumait qu’en de rares circonstances … »
     Dans la Terrible Nuit du Zoo (Tome 5 de l’édition Marabout) on peut lire :

       « Sur la table, dans un vaste cendrier de jade, s’entassaient des pipes de toutes dimensions et espèces. Huxton en choisit une au large bout d’ambre et la bourra méthodiquement  de tabac de Hollande. La fumée odorante s’envola vers le plafond, y dessinant de fins nuages, et le visage du savant se détendit. Fumer…régal et délassement des dieux, murmura-t-il, tout à sa détente. Sa main caressait distraitement le fourneau tiède de la pipe familière, et, soudainement, la lâcha. »
Dans Le châtiment des Foyle (Tome 6 de l’Edition Marabout) :
     « Harry Dickson secouait la tête d’un air dépité, quand soudain il tomba en arrêt devant un coin de la cheminée. Un râtelier était là, au grand complet, avec une demi-douzaine de pipes accrochées dans les encoches et toutes culottées avec art. Le détective les considérait en connaisseur. –Le docteur savait fumer la pipe…Regardez-moi cette dorure précise et faite avec amour. Hm…aucune ne manque à l’appel !  Qu’un fumeur oublie une pipe, on peut l’admettre au besoin, mais toutes ! Et un tel fumeur ! L’air gardait encore les relents d’un tabac de choix. »
      Ses  romans et nouvelles autres qu’Harry Dickson, s’ils sont toujours une ode à la gourmandise et au « bien boire », ne sont pas toujours un appel au tabac, mais on trouve parfois de jolis passages. Ainsi au travers de ses principaux ouvrages : 
  
      Contes du whisky 1925

        Une seule allusion à la pipe dans l’Observatoire Abandonné :

        ..Cela fait, l’Astronome bourra de « mixture » une petite pipe en racine de bruyère et se plongea dans la lecture des œuvres de Dickens

       Le Grand Nocturne 1942


                « Il entrouvrit doucement la porte pour empêcher la sonnette de se faire trop bruyante et, planté sur le seuil, il huma avec plaisir l’air humide de la nuit. L’enseigne, une énorme bobine en tôle peinte, le protégeait d’un jet d’eau continu fusant  de la gouttière trouée. Il alluma sa pipe de terre rouge – car, par prudence, il ne fumait jamais dans sa boutique – et, tournant le dos au labeur de la journée, il guetta les passants qui rentraient chez eux. …. Le soir d’octobre s’appesantissait sur les toits du Ham et le brasillement de la pipe piquait une rose au menton de M. Notte…
       -M. Pinkers remise...Ma pipe va bientôt s’éteindre. C’était une pipe à fourneau minuscule qui ne contenait que deux pincées de gros tabac des Flandres. »

 Malpertuis 1943


       « Dans un coin de la cheminée, je découvris la pipe en merisier de l’Abbé Doucedame et son pot à tabac en grès vernis...
       Je redoutais les âpres joies du pétun, mais une pensée attendrie pour mon excellent maître me fit bourrer cette pipe et l’allumer. Je m’étonnerai toujours de la manière triomphale dont j’entrai dans le paradis des fumeurs : mon être ne connut aucune révolte et, dès les premières bouffées, ma joie fut plénière… ».


Les derniers contes de Canterbury 1944


       Les règles du Club Littéraire d’Upper-Thames : «  On devait se réunir le samedi soir et consacrer la soirée à des travaux littéraires,  en échange de quoi nous avions droit à un souper froid, trois  pintes d’ale et deux verres de toddy ou de grog, une pipe en terre neuve, une once de bon tabac de Hollande et un jeton de présence d’une livre payable à la fin de la séance. »
       Les pipes de terre se fumaient encore beaucoup  à cette époque surtout dans les pays du Nord.  Ci-dessous un concours de fumeurs de pipe, dans les années 20 d’après les costumes. Les pipes sont toutes des pipes en terre.
Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Concou10
La Cité de l’indicible peur 1942
        Le héros, l’ancien policier Sigma Triggs fume la pipe : «  Enfin, se dit M. Triggs en se calant dans un profond fauteuil Voltaire et en bourrant sa pipe de gros tabac de l’Ouse, enfin, pour la première fois de ma vie, je suis chez moi .»

     Il fume également  la pipe en compagnie de son ami l’écrivain public  Ebenezer Doove : « Un soir, devant un grog particulièrement bien conditionné, accompagné de la copieuse fumée des pipes hollandaises, il raconta l’histoire de Bunny Smauker… ». Ces pipes hollandaises, ce sont les grandes pipes en terre de Gouda, que connait bien Jean Ray le Gantois. 
Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Clay_p10

Les 25 Meilleures histoires noires et fantastiques 1961
     Reprise de nouvelles précédemment parues, entre autre le Grand Nocturne :
       
         Dans La vérité sur l’Oncle Timotheus :

       « Je suivis son exemple, puis bourrai silencieusement ma pipe de terre rouge. Mon oncle refusa du geste la blague en vessie de porc que je lui tendais.. . »
       Dans Le cimetière de Marlyweck :

       « La longue pipe en terre de Gouda, bourrée de bon tabac de Hollande,  fait « peuh… peuh… » et sans se lasser laisse monter des ronds dans l’air tiède de la chambre.  Dans la pièce les odeurs sont excellentes et trahissent la présence de muffins beurrés, d’œufs frits, de lard, de thé et de confitures de framboises. »
        
        Dans Le Miroir Noir :

       «… Sur la table ronde, mal cirée, à côté d’un flacon de whisky largement entamé et d’une pipe gluante, Baxter-Brown déposa l’almanach de Warren…Il s’empara de la pipe, la bourra de quelques grumeaux d’épais tabac, extraits d’un cornet de papier gris, et l’alluma avec délices. ..Après la lecture d’un roman policier, il s’était complu à lui donner un nom de femme et même, s’était amusé  à graver, dans le fourneau, trois petites croix, histoire de la marquer d’un signe de propriété ou de préférence.
-C’est une belle pièce se disait-il quelquefois, au souvenir du jour de fortune passagère où il fit l’acquisition de cette Chesterfield en grosse bruyère anglaise, d’un prix relativement élevé. »
       Dans Le cousin Passeroux
      « Jo, la pipe bourrée de bon tabac de Hollande aux lèvres.. .  Il fumait dans de longues pipes de Gouda ...La reconnaissance aidant, il avait voué une sorte de culte au généreux défunt, gardant pieusement ses livres préférés, enfermant ses pipes dans une petite armoire vitrée qu’il aurait volontiers fleurie comme une tombe. ..Le soir venu, il s’installa devant la lampe à double mèche et alluma une pipe chevelue de tabac de Hollande... ».
Le Carrousel des maléfices
 
        Dans Bonjour Mr Jones :
       « Mr Jones bourra une pipe et du geste m’invita à faire comme lui.
       -C’est du tabac de Hollande, dit-il. Et  avec un clin d’œil malicieux :
       -De contrebande !»
Le livre des fantômes 1947

       Dans La choucroute :
      «… je le considère comme mon ami parce que je perds rarement une de nos vastes parties d’échecs, …peut-être aussi parce qu’il y a entre nous, au premier abord, une certaine ressemblance physique, depuis qu’il porte un Borsalino à très large bord et qu’il fume une pipe Bull-dog de marque écossaise. Nous avons d’ailleurs des goûts communs, par exemple pour la choucroute, le vin des Côtes-Rôties et le tabac de Hollande. »
Dans M. Wohlmut et F . Benschneider :
       « M. Wohlmut alluma sa belle pipe de Bavière et ouvrit à tout hasard «  Les Bucoliques » de Virgile… ».
       Dans L’histoire de M. Marshall Grove :
       « A la fin du repas, qui parut copieux et énorme comme un banquet à l’héritier du prud’homme, Parker  posa sur la table un pot en grès bleu rempli de tabac chevelu et des pipes neuves.
-M. Tulkes fumait le tabac de Hollande dit-il. Sur le champ Marshall décida d’adopter la vigoureuse habitude de fumer la pipe, et même de s’offrir un grog vespéral et quotidien… »
 
       A noter que si Harry Dickson fume la plupart du temps du Navy Cut, les autres personnages que met en scène Jean Ray fument souvent du « tabac de Hollande ».

        J’en termine ainsi avec ce « petit » article sur Jean Ray. Shocked
        Merci à ceux qui auront eu la patience de me lire jusqu'au bout. Very Happy 
        Si j’ai pu vous donner envie de le découvrir pour certains, de le relire pour d’autres, j’en serai heureux.           Pour ma part je crois que je vais me replonger dans Malpertuis un de ces soirs. Razz
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Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Empty Re: Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ?

Message  Fantasio59 Mer 20 Jan 2016 - 22:48

Bonne idée ,je vais relire  mes "Harry Dickson"  Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? 1064092599

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Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ? Empty Re: Qui lit encore Jean Ray, l'écrivain fantastique Gantois ?

Message  Asmascega Jeu 21 Jan 2016 - 2:17

Chris Weldon a écrit:
        Si j’ai pu vous donner envie de le découvrir pour certains, de le relire pour d’autres, j’en serai heureux.   
Eh bien à moi tu m'as donné envie de le connaître.
Je vais dès à présent essayer de trouver quelques uns de ses ouvrages, d'autant plus que je n'ai aucune lecture en ce moment. Tu aurais peut être un conseil à me donner quant aux œuvres avec lesquelles il vaut mieux commencer?

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Message  WillAndWill Jeu 21 Jan 2016 - 10:47

A moi aussi. Je ne connaissais pas cet auteur.
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Message  Invité Jeu 21 Jan 2016 - 10:59

Ah... Malpertuis..
Avec une extraordinaire adaptation au cinéma, de Harry Kümel - où Orson Welles est comme toujours hallucinant.
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Message  LongMarcheur Jeu 21 Jan 2016 - 11:05

A moi aussi ça me donne envie de découvrir cet auteur... Dès que je termine mes lectures en cours, je me lance à la recherche de ses ouvrages.

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Message  Lady Jeu 21 Jan 2016 - 11:14

Je vais aller chercher un de ses livres dans une librairie en espérant les trouver, certains auteurs contemporains n'ayant plus les faveurs du public (ou de la presse) ayant disparu.

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Message  Invité Jeu 21 Jan 2016 - 11:38

Tout à me souvenir de Malpertuis, de ses dieux grecs enterrés dans leur vieille demeure, de la scène du vautour dans la cage d'escalier - et des derniers Contes, et de... etc.... j'ai oublié de le dire : 
- sacré beau travail, Chris. 
Le personnage de Ray, en lui-même, est étonnant : totalement mythomane, ayant effectivement inventé toutes ses aventures - et passant sous silence le fait qu'il a fait 2 ans de prison pour malversations... mais gourmand, oui, et d'abord des mots...
Bravo et merci.

Edit : c'est vrai que ce goût des mots est agréable. Dans un des extraits que tu cites, il parle de "la tragique silhouette d’un lapin fraîchement étripée, les membres sanglants écartés par des tempes de bois blanc."
Et peu de gens savent qu'une "tempe" est aussi "un morceau de bois dont se sert le boucher pour maintenir ouvert le ventre d'un animal récemment abattu"...


Edit : tiens, un peu de Malpertuis au cinéma... https://www.youtube.com/watch?v=aFqwDLVWrRA
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Message  Chris Weldon Jeu 21 Jan 2016 - 13:36

Asmascega a écrit:
Chris Weldon a écrit:
        Si j’ai pu vous donner envie de le découvrir pour certains, de le relire pour d’autres, j’en serai heureux.   
Eh bien à moi tu m'as donné envie de le connaître.
Je vais dès à présent essayer de trouver quelques uns de ses ouvrages, d'autant plus que je n'ai aucune lecture en ce moment. Tu aurais peut être un conseil à me donner quant aux œuvres avec lesquelles il vaut mieux commencer?
Eh bien je te suggèrerais de commencer par Les 25 Meilleures Histoires Noires et Fantastiques et / ou Malpertuis . Je ne crois pas qu'ils soient encore édités, mais on les trouve assez facilement dans la collection Marabout chez les bouquinistes (ou Amazon à défaut mais les bouquinistes c'est plus sympa si on peut  Very Happy ).

Les 25 Meilleures Histoires, c'est parce que c'est un recueil de plusieurs nouvelles, dans lequel on trouve la Ruelle Ténébreuse, Le Psautier de Mayence, Le Cousin Passeroux; trois nouvelles parmi les meilleures de Jean Ray. Et puis Malpertuis parce que, ainsi que le souligne Nightcap, ... c'est Malpertuis  Very Happy.

@ Lady toi aussi je pense qu'il faudra plutôt te diriger vers les bouquinistes car je doute que tu trouve ton bonheur chez ton libraire  Very Happy
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Message  Asmascega Jeu 21 Jan 2016 - 15:46

Merci bien pour le conseil! Smile Je vais m'employer à chercher ça.

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Message  Fantasio59 Jeu 21 Jan 2016 - 18:09

J'en ai plusieurs en epub ,dont Malpertuis

Si certains sont interressés

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Message  Asmascega Jeu 21 Jan 2016 - 20:18

Fantasio59 a écrit:J'en ai plusieurs en epub ,dont Malpertuis
Si certains sont interressés
C'est gentil de proposer, mais en ce qui me concerne je décline ton offre: le charme du livre papier l'emportera toujours sur les formats numériques.

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Message  Invité Ven 22 Jan 2016 - 9:39

Merci beaucoup Chris, pour cette bouffée de souvenirs que je découvre ce matin. Je dégustais en effet les livres de Jean Ray à une époque lointaine. Je crois me souvenir que j'avais tous les Harry Dickson. Malpertuis aussi, et Les contes noirs du golf, etc. Et j'ai bien aimé le rapprochement avec Simenon qui, maintenant, me paraît évident.
Bravo et merci, donc !
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Message  Invité Ven 22 Jan 2016 - 12:13

Impressionnant ce travail qui m'a fait découvrir un auteur que je ne connaissais pas. Merci Chris !
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