Fumage et autres réflexions pour un nouveau fumeur de pipe.

On se comprend, c'est un homme qui assume fort bien ses contradictions et ce avec humour :joker: !

Je le reconnais, je suis homme de contradiction et un passionné. Anarchiste dans l'âme, mais au sens de Léo Ferré, j'aime l'ordre sans le pouvoir. J'assume. 

Dans mes posts, je jette souvent une petite touche d'acide pour engager le dialogue, une bonne vieille discussion bien chaleureuse et amicale avec une solide pipe entre les dents, comme un couteau. 

Je choisis une bouffarde de bonne taille, une taille 6 pour parler de mes préférées, les Dunhill (sont-ce mes préférées au fait ? Grave question). Elle est droite et ventrue, prête à engager le combat. Elle pointe vers l'adversaire du moment. Je tire doucement dessus comme pour exciter le combat en affichant un calme olympien.

Maintenant, je vais me préparer pour la journée, une bonne part avec vous. Que vais-je fumer ? Je ne sais pas encore, j'hésite. Pourtant, la préférée du jour va marquer mes propos. Ce matin, la santé n'est pas au rendez-vous et le coeur me chatouille un peu. Aurais-je la force de venir le 17, moi qui prends cette cérémonie comme l'honneur ultime, plus importante que les quelques décorations qu'on m'a offertes, des hochets pour service rendu. Nostalgie ? Un instant, oui. Joie aussi, je crois que ce matin, j'ai fait plaisir à quelqu'un. Rien n'est meilleur, je suis payé au centuple. Et voilà, j'étale mes états d'âme.

Vous ne pouvez pas me voir, je me cache derrière un écran. Vous ne voyez pas ma pipe du moment, celle que je cajole doucement.

Je reste bavard. Je vous souhaite une bonne journée à tous.

Tiens bon et soigne toi bien Siramy! Encore 17 semaines à tenir.
Qui n'a pas des états d'âme ? 
D'ailleurs elles se reflètent souvent dans les textes ou réponses sur le forum. J'ai déjà remarqué que les mâtins ou cela "va moins" mes réactions à certains propos sont moins conciliantes, plutôt "irritées" et ... irritantes. Mon humour caustique (jadis réputé auprès de mes amis) reprends le dessus.
Mais après l'orage vient toujours le soleil!
Courage, debout et comme on disait aux commandos "green on, go".
Comme j'ai écrit sur un autre fil "les papys font de la résistance".
Pour nous c'est un combat journalier contre les petits maux, les articulations, le mal de dos, les palpitations ... le reste on connait depuis longue date, on gère.
Porte toi bien aujourd'hui l'ami (Ken ajouterait probablement .... ou laisse toi porter par un autre).
A tantôt, je vais travailler sur des vieilles selles (d'équitation) pour aider les fistons .... A+

Denis Mc Kie a écrit:Tiens bon et soigne toi bien Siramy! Encore 17 semaines à tenir.
Qui n'a pas des états d'âme ? 
D'ailleurs elles se reflètent souvent dans les textes ou réponses sur le forum. J'ai déjà remarqué que les mâtins ou cela "va moins" mes réactions à certains propos sont moins conciliantes, plutôt "irritées" et ... irritantes. Mon humour caustique (jadis réputé auprès de mes amis) reprends le dessus.
Mais après l'orage vient toujours le soleil!
Courage, debout et comme on disait aux commandos "green on, go".
Comme j'ai écrit sur un autre fil "les papys font de la résistance".
Pour nous c'est un combat journalier contre les petits maux, les articulations, le mal de dos, les palpitations ... le reste on connait depuis longue date, on gère.
Porte toi bien aujourd'hui l'ami (Ken ajouterait probablement .... ou laisse toi porter par un autre).
A tantôt, je vais travailler sur des vieilles selles (d'équitation) pour aider les fistons .... A+

J'ai ma téléalarme à poste, au tour du coup et la bombinette de Natispray à portée de main. Je suis paré pour la journée et ma bonne humeur (légendaire ?) revient. Après nos échanges d'hier au soir, j'ai décidé ce matin de prendre une estate. Et je vais reprendre l'histoire de mon cobaye. 

De quoi vais-je parler aujourd'hui ? Ah oui, du tabac. 

Pas de commentaire sur la fabrication, l'origine, les terroirs, les sauces et autres mélanges. Je réserve ça pour mes conversations avec les amis fumeurs de cigare. Il est doux aussi de parler d'un Edmundo, on discute de feuilles, de capes, de sous-capes, de chairs, de tripes et on critique "l'Amateur de Cigares" en envoyant des volutes de fumée dans l'atmosphère du salon. Pendant ce temps, les femmes papotent chiffon (eh oui, ça y est, le sexiste est découvert), elles ne font pas de bruit, enfin pas trop et l'Armagnac coule à flot... avec modération, pas pour satisfaire la ministre de la Santé, mais pour le précieux liquide qui ne se boit pas à la bouteille. On refait le monde aussi, un peu, et là elles s'en mêlent. Pas bête en plus, ce qu'elles disent.

À tout de suite.

Avant de commencer ma "chronique" sur les tabacs et les conseils que je voudrais soumettre aux jeunes, je constate que seuls les "vieux pipiers" se sont exprimés sur l'épineux sujet des estates. Où sont les jeunes, les débutants et comme sur les sites en ligne je voudrais mettre un petit menu déroulant du genre "ce commentaire vous a-t-il été utile ? Répondre par oui ou par non.

Non, il faut que je reparle un peu de la pipe (j'adore ça). Après le tollé sur les pipes préfumées, je suis allé sur le site de mon ami Pierre Voisin, La Pipe du Nord. Je sais, je lui fait de la pub, mais je l'aime bien et, en plus, il ne m'a jamais offert une pipe. Un acte gratuit, comme chez Gide. J'ai regardé la série qu'il fabrique dans son petit atelier, derrière son magasin. J'en ai trouvé de tout à fait honorables pour 75€. Voilà bien le prix d'une première pipe pour débutant. On peut l'acheter sur le web, mais, mieux, on lui téléphone d'abord pour qu'il vous parle de la pipe. Je vous ai déjà parlé de lui, souvenez-vous en. 

J'insiste. Point de salut sans une pipe neuve pour se faire... dépuceler ! Je ne reviendrai pas sur mon argumentation, d'ailleurs l'un d'entre vous, peut-être LighMyFire, a expliqué que les estates avaient bien un peu le goût des anciens tabacs qui les ont honorées, alors, j'ai raison, non ? Il en faut une vierge de tout sauf de bois.

Ça y est ! Je relance le débat. Stop. Je vais nous mettre d'accord. Nous avons tous raison. L'important, c'est l'amour et si au hasard des discussions, au fil des photos, une préfumée devient obsessionnelle, alors il ne faut pas hésiter, c'est la bonne. J'ai eu un ami qui à 20 ans c'est amouraché d'une femme de 30, divorcée... Ils ont formé un très joli couple, très épanoui et ont eu deux enfants splendides. Je parle souvent de pipes et de femmes parce que, dans les deux cas, c'est toujours une histoire de passion. Si pas de passion, point de salut. Voilà ma philosophie de vie et ça m'a bien aidé. Je suis ce qui s'appelle un homme heureux avec plusieurs vies. L'un d'entre vous m'a considéré comme un chat avec ses vies et ça pour avoir une collection de près de 400 pipes. Eh oui, je suis ça.

Avant de parler tabac -je repousse encore l'échéance, désolé, mais je sens qu'il va y avoir débat, alors...-, je voudrais vous dire comment on fait pour avoir 400 pipes et environ 200 Dunhill. Il n'y a pas de mystère.

D'abord, j'ai commencé à 17 ans à cause de Simenon. J'adore son oeuvre, passionné par ses romans durs. J'aime aussi les Maigret, mais ça n'a pas la même profondeur humaine. En ce moment et en vous écrivant, je pense à "La mort de Belle" qui raconte une sacrée histoire d'un prof fumeur de pipe. Il a été adapté au cinéma.
Donc, pour se rêver Simenon, il fallait fumer la pipe. Avec mes quelques économies et la complicité de ma mère, j'en ai acheté une dans la plus grande civette de Moulins, parce que, même en province, il y a d'excellentes échoppes. Je suis tombé sur un passionné, un de plus -parce que ce type de nature aura toujours bercé ma vie, j'ai eu beaucoup de chance-.

Cette première, je l'ai fumée religieusement pendant 6 ou 7 mois. Seulement, mon envie était trop grande, mon appétit aussi. Il m'en fallait une seconde, c'était vital ! J'avais le virus et je ne pouvais pas me retenir.

Je viens de m'arrêter d'écrire pour poser le tasse-braises sur la cendre et reprendre un peu de fumée. Quelques aspirations salutaires, l'une d'entre elles je la souffle par le nez, j'en garde un peu que j'avale et exhale. Dieu que c'est bon. Je pense à vous mes amis, sur votre lieu de travail, alors que je suis là, la baie vitrée ouverte sur la douceur du jour, bercé par le bruit d'une tondeuse à gazon. J'aime aussi le bruit, parce que c'est la vie. Un homme heureux, oui, je suis un homme heureux.

Au fil des ans, mes primes et des bouts de salaire sont passés dans l'acquisition de bouffardes. Une a été achetée dans un hôtel de luxe de Singapour. Je sais c'est riche de dire ça, mais on me payait pour voyager et finalement pas si mal, ma solde était enviable et mon métier n'en était pas un, dans le sens qu'il n'avait rien de pénible, bien au contraire. La mer va bien avec la pipe, le même caractère, violente parfois ou trop calme ("un temps de curé", je vous raconterai l'origine de cette formule qui parle d'une mer plate comme une galette). Je vous l'ai déjà dit, j'étais officier de Marine dans une de mes vies.

Mon rapport avec la pipe, je le qualifierai d'un mot, charnel. Comme c'est rassurant de sentir une douce tiédeur quand la radio du bord, le canal 16, vous apprend que vous êtes papa d'une petite fille. On "sortait" un sous-marin nucléaire, donc silence. On n'avait pas le droit d'émettre. On écoutait seulement Senlis Radio qui diffusait ses ondes sur le monde entier, à tous les navires. C'était la formule prononcée par une voix à damner un moine, alors un marin ! je ne vous explique pas, surtout à 3 ou 4 heures du matin ! Je l'entends encore "appel à tous les navires, vous avez un message personnel"... "La petite Émilie est née ce jour, elle se porte bien". Il était 23 h. On était loin des côtes. J'étais fou de joie et je devais garder mon sérieux, hiérarchie oblige. Le barreur se tourne quand même vers moi. "Alors, lieutenant, on est papa ?". Un oui ému tombe doucement et le travail reprend le dessus, "la barre à gauche 15"... réponse "la barre est 15 à gauche"... "bien, zéro la barre"... "la barre est à zéro"... "bien, gouvernez comme ça, au 2. 7. 0."... "au 2. 7. 0.". Merveilleux jeu de réponds, comme dans les arts contemplatifs. Nous étions les moines de la mer.

Où est la pipe ? Là, dans ma main. Je l'ai sortie de ma poche. Une Parker qui tenait bien ses trois heures de fume, pour vous donner une idée de la taille. Je l'ai bourrée à moitié. Je n'avais plus qu'1h1/2 de quart à faire. Pour fêter la venue de la petite Émilie, je me suis lové dans la tendresse onctueuse du tabac. Bien sûr, cette pipe, je l'ai toujours et je ne m'en séparerai jamais. Pas de Champagne (ce sera pour plus tard, au Carré des officiers), mais une bonne pipe. Elle aura une saveur particulière, une saveur qu'elle a toujours, même quand je lui change son tabac.

Et voilà, je m'étais promis de vous parler du tabac pour débutant et je vous cause de mes souvenirs pipesques.

J'ai encore l'après-midi pour en parler.

@  Siramy   Anarchiste façon Ferré, curieux avec ton parcours professionnel ?

Eh oui, j'étais quand même un peu atypique. Dans le fond, je n'ai jamais fait un métier de mouton, mais de quel métier parle-t-on ? J'en ai eu plusieurs    

C'est sympa de te lire Siramy , vraiment. Un style simple et qui coule comme l'eau d'une fontaine.

CEDLAP a écrit:C'est sympa de te lire Siramy , vraiment. Un style simple et qui coule comme l'eau d'une fontaine.

En revoyant mes posts, je me demande si je ne fais pas trop long. Je suis comme les vieux, une fois qu'ils sont lancés on ne peut plus les arrêter. Merci pour le compliment, j'y suis sensible.

Je n'ai jamais vu quelqu'un ici se plaindre de la longueur de la prose d'un colocataire. Ce sont les redites (en tout cas dans mon idée) qui peuvent nuire au discours, pas sa longueur...

Des redites, j'espère que je n'en fait pas trop. J'ai tendance parfois à bégayer. Comme les profs, je rabâche.  

T'inquiète, j'ai déjà le même symptôme à 39 ans  !

Je vais demander l'asile politique en Suisse.

Très sympa ce post.
Je vais donner mon ressenti de "jeune" fumeur de pipes.
J'ai aujourd'hui pas loin de quatre mois. Et je n'ai toujours pas fumé de pipe neuve, hormis celles que j'ai fabriqué moi même et je ne sais pas si cela compte vraiment.
Ma rotation d'une trentaine de pipe est composée de 25 estates (dont une écume) et de 5 "neuves".
Mes modestes moyens ne m'ont pas permis de m'acheter une bonne neuve dans les 100€...
J'ai donc commencé voici 4 mois avec deux estates de notre amis Lightmyfire et 15 "vieilles" achetées en vide grenier que j'ai remise en état (en estate...) moi-même.
Mon palais habitué aux chester. et marlb. n'a pas été choqué lors de mes premiers fumages de pipe estates; ni par les suivant du reste.
Au fait, je ne fume pour l'instant que des aros , cela à peut être une incidence...
Pour moi, le glougloutage n'est pas vraiment un problème du moment que j'ai une chenillette à portée de main et un perçage qui me permette de l'introduire directement jusqu'au foyer.
Pour un débutant, que la pipe soit neuve ou non, courbe ou droite, je pense que c'est le critère n°1 dans le choix des premières pipes.
Personnellement j'ai même modifié certains perçage (trop fins ou trop alambiqués) pour que la chenillette entre facilement... et j'ai fait particulièrement attention à ceci en fabricant mes propres pipes.
La prise en bouche reste quelque chose d'important mais à chacun de choisir la bonne pipe en fonction de l'activité du moment...
En vous parlant devant l'ordinateur, je privilégie une courbe courte qui me libère les deux mains pour écrire; ce soir devant le match et confortablement installé dans mon fauteuil, peu importera de son poids et de sa longueur puisque je la tiendrai dans la main avec mon bourre pipe dans l'autre...

Vous l'avez deviné, mon avis est clair sur la question, un jeune fumeur peut très bien apprécié des estates et s'éviter le culottage tant redouté...

Quand à tes penchant anarchistes... et bien, bienvenu companero, comme je l'ai écrit ailleurs ici, la pipe et son fumage semble rendre tout le monde un peu anarchiste s'il ne l'était déjà....

Bon, c'est pas tout ça, mais j'arrête la psychanalyse de bazar. Ça me rappelle les fumeries d'opium de l'Asie compliquée avec Tintin ou les aventures du Crabe Tambour, le lieutenant de vaisseau Guillaume que j'ai connu, son fils aussi, mais ça c'était dans une vie antérieure.

Maintenant, il n'y a pas, il faut que je livre combat. J'arme une bruyère Haïti. Je la bourre jusqu'à la gueule avec du Prince Albert mélangé à du Semois, de l'Oreille de chien. J'allume, un peu rageur, les dents serrées sur le tuyau. Mon Jack Russel fait la sieste sur la pelouse. Cette fois je suis prêt.

Je commence. Je me répète, la pipe ce n'est pas un brûle-parfum, une lampe Berger portable. Foin des commentaires de bobonne et de cet ami Pierre qui fume un tabac qui sent si bon. Je sais, je suis jaloux. Ce n'est pas de ma faute s'il fume une espèce de sauce.

Non, un tabac, ça se mesure d'abord au toucher, est-il fin et sec ou souple et long ? Est-il soyeux ? Voilà des questions fondamentales. Ensuite que sent-il ? S'il sent bon au point de se passer la langue sur les lèvres, notre cobaye aura le bon goût de dire "non, merci. Ce n'est pas pour moi", s'il sent le tabac, une senteur bien particulière, alors là on rentre dans les choses sérieuses. On commence la danse du ventre, la gorge s'affole, les poumons réclament, la main s'agite et commence à chercher le feu. Voilà les premiers gestes d'un débutant, l'acte premier de notre cobaye qui est un homme de goût.

J'entends déjà la critique poindre et les "tout ça c'est une affaire de goût". Non, messieurs, c'est une question de respect, de respect pour la pipe qui a été fabriquée avec amour par un maitre-pipier ou restaurée par un homme de l'art. Et voilà, j'essaye de me mettre dans la poche les inconditionnels de l'estate. Je me veux habile.

Halte au suspense. C'est quoi, ce tabac ? Du brun, bien sûr, et pas n'importe lequel, du Gris. À la rigueur, j'accepte le Caporal Export ou, par hérésie, le Saint-Claude (quoique, bon... ce n'est pas parfait). Non, il faut du bon vieux Gris. Je n'en parlerai pas parce que d'autres sur ce forum l'ont déjà fait et beaucoup mieux que moi. J'ai lu des posts émouvants et même un prof de math qui sait ce que le mot vacances veut dire. Voilà, le Gris des vacances. Et puis, ça fait sérieux de demander à la tenancière du bar un paquet de Gris, les gens se retournent. Pour peu qu'on ait une belle bouffarde en mai, les ivrognes sont admiratifs.

Le Gris, c'est ce que j'appelle un tabac neutre. Il ne "parfume" pas la pipe et sent très peu de temps dans la maison. C'est pour cette raison qu'il était employé autrefois par les prisonniers, du temps où il était interdit de fumer en taule. Maintenant ! Tout est permis, même la came, surtout la came.

Et puis, le Gris a un gros avantage, il culotte très peu, tout doucement. Bien sûr, si vous trouvez une pipe estate qui a été fumée au Gris et qui a un tout petit culottage, alors vous êtes le plus heureux des hommes, mais, pour la trouver, il faut déjà être un "vieux pipier", celui qui saura sentir le foyer, qui reconnaitra au doigt, l'annulaire, le doux soyeux de la pellicule de carbone, qui humera le tuyau. Vous avez dit "pipe estate pour les jeunes pipiers ?" Assassins. Vous gâchez l'éducation.

Ça y est, ça me reprend. Vraiment, on va croire que j'en veux à nos adeptes de la préfumée. Pourtant, je me répète, loin de moi cette idée, mais je suis d'humeur taquine.

Grâce au Gris, on peut faire goûter le tabac à une gentille pipe. Elle aimera, c'est sûr. Après, elle pourra admettre les égarements, les sauces diverses et variées dont un couteau très bien aiguisé, un petit Laguiole par exemple, saura enlever les bruns non consumés, la maladie des aromatiques. En fait, avec eux, on fume deux fois le tabac, du frais et du vieux. Tout le plaisir est pour vous, jeune cobaye, le jus aussi.

Combien de pipes avec du Gris ? Je dirai cinq ou six. C'est suffisant. Et puis, ça chasse les importuns. Quand j'étais en passerelle sur "mon" escorteur d'escadre et que je n'avais pas envie d'avoir le commandant dans les pattes au moment d'une manoeuvre délicate, j'allumais un pipe de Gris. Ça lui donnait... le mal de mer et il allait se réfugier au pont en-dessous, dans le Central Opération, là où il y a les radars pour faire la guerre. J'étais tranquille pour faire un ravitaillement à la mer après avoir gueuler dans le micro "interdiction de fumer à bâbord". J'étais sur l'aileron à surveiller les deux bateaux se rapprochant. Les souvenirs se mêlent. Une odeur de fuel montait jusqu'à mes narines, aussi désagréable qu'une pipe allumée par un briquet à essence. Un autre scandale.

Je ne vais pas tout dévoiler tout de suite. J'ai le temps pour avoir d'autres "ennemis". Donc, je me résume, pour les premières pipes, point de salut sans un cube de Gris, en plus ça oblige à s'acheter une blague qui se roule. Quoi de plus beau qu'un fourneau qui s'enfonce dans le tabac !

Demain, je tords le coup au sacrosaint culottage. J'aime bien remettre en cause les idées toutes faites. Notre ami cobaye apprendra qu'il n'y a pas besoin d'être grand culotteur devant l'éternel pour savourer une bonne pipe.

tomcat11 a écrit:Très sympa ce post.
Je vais donner mon ressenti de "jeune" fumeur de pipes.
J'ai aujourd'hui pas loin de quatre mois. Et je n'ai toujours pas fumé de pipe neuve, hormis celles que j'ai fabriqué moi même et je ne sais pas si cela compte vraiment.
Ma rotation d'une trentaine de pipe est composée de 25 estates (dont une écume) et de 5 "neuves".
Mes modestes moyens ne m'ont pas permis de m'acheter une bonne neuve dans les 100€...
J'ai donc commencé voici 4 mois avec deux estates de notre amis Lightmyfire et 15 "vieilles" achetées en vide grenier que j'ai remise en état (en estate...) moi-même.
Mon palais habitué aux chester. et marlb. n'a pas été choqué lors de mes premiers fumages de pipe estates; ni par les suivant du reste.
Au fait, je ne fume pour l'instant que des aros , cela à peut être une incidence...
Pour moi, le glougloutage n'est pas vraiment un problème du moment que j'ai une chenillette à portée de main et un perçage qui me permette de l'introduire directement jusqu'au foyer.
Pour un débutant, que la pipe soit neuve ou non, courbe ou droite, je pense que c'est le critère n°1 dans le choix des premières pipes.
Personnellement j'ai même modifié certains perçage (trop fins ou trop alambiqués) pour que la chenillette entre facilement... et j'ai fait particulièrement attention à ceci en fabricant mes propres pipes.
La prise en bouche reste quelque chose d'important mais à chacun de choisir la bonne pipe en fonction de l'activité du moment...
En vous parlant devant l'ordinateur, je privilégie une courbe courte qui me libère les deux mains pour écrire; ce soir devant le match et confortablement installé dans mon fauteuil, peu importera de son poids et de sa longueur puisque je la tiendrai dans la main avec mon bourre pipe dans l'autre...

Vous l'avez deviné, mon avis est clair sur la question, un jeune fumeur peut très bien apprécié des estates et s'éviter le culottage tant redouté...

Quand à tes penchant anarchistes... et bien, bienvenu companero, comme je l'ai écrit ailleurs ici, la pipe et son fumage semble rendre tout le monde un peu anarchiste s'il ne l'était déjà....

Je sens la passion dans ton post, l'amour. Au fond, il n'y a qu'une seule vraie règle, se faire plaisir. J'ai eu de la chance, j'ai pu me payer une pipe neuve. J'ai eu la chance aussi de m'en offrir d'autres, beaucoup d'autres et puis, je ne suis pas bricoleur alors faire une pipe moi-même, je ne le sens pas. Mais j'insiste, le miracle, c'est le plaisir. Tout le reste, c'est histoire de parler, ça ne va pas plus loin et tu l'as bien compris. Il y a suffisamment de choses sérieuses et tristes dans la vie pour qu'on ne...  

little smoke a écrit:

Le chemin qui y mène: chacun se fait le sien, et si il y a aussi du plaisir en chemin, et bien c'est ça de pris!

Il vaut mieux qu'il y ai du plaisir sur le chemin, car on ne sait jamais si on en verra le bout........... D'ailleurs, il se peut qu'il n'y ai que le fait de cheminer qui compte.....

Et oui, c'est même l'essentiel  !

Bon, ben je crois qu'on peut clôturer ce fil, on a tout dit, la boucle est bouclée !!

Non, non, pas question de fermer le fil. Je veux parler du culottage pour exciter les foules en délire !  

Siramy a écrit:Non, non, pas question de fermer le fil. Je veux parler du culottage pour exciter les foules en délire !  

Je pense que ce fil va battre des records..... de nombre de pages     
Continues Siramy !
C'était passionnant jusqu'à maintenant.

J'ai déjà risqué ceci: " Sujet sensible mais néanmoins intéressant: le pré-culottage au miel!"

J'avais quand à moi partagé ce lien qui nous a tous laissés songeurs.....                  
Pré-culottage à chaud

Bon, ben les copains, ça faisait longtemps que je n'avais rien lu d'aussi digeste sur internet. Vivement la suite.