Séchage et vieillissement

Pierrot Gourmand a écrit:Bonsoir les amis,

Le village d'ALNB a reçu un message privé, je me permets de poster ici la question de cette personne :

"[size=42]Bonjour, j'ai planté l'été dernier du tabac blond de Virginie (en m'accompagnant de votre site, je vous en remercie). J'ai eu une bonne récolte, mais un peu tardive pour certains plants, ce qui fait que encore aujourd'hui (après le séchage) des feuilles sont vertes. Ma question est est-il moins bon de fumer des feuille verte ? malgré plusieurs recherche sur internet je n'arrive pas à trouver de réponse. Merci, Cordialement."[/size]




[size=42]Merci pour vos réponses.[/size]

Bonsoir

Il me semble avoir lu quelque part que le processus de vieillissement était justement la pour convertir la chlorophylle... 
Perso j'essaierais mais bon je suis curieux de tout aussi

Pierrot Gourmand a écrit:Bonsoir les amis,

Le village d'ALNB a reçu un message privé, je me permets de poster ici la question de cette personne :

"Bonjour, j'ai planté l'été dernier du tabac blond de Virginie (en m'accompagnant de votre site, je vous en remercie). J'ai eu une bonne récolte, mais un peu tardive pour certains plants, ce qui fait que encore aujourd'hui (après le séchage) des feuilles sont vertes. Ma question est est-il moins bon de fumer des feuille verte ? malgré plusieurs recherche sur internet je n'arrive pas à trouver de réponse. Merci, Cordialement."




Merci pour vos réponses.

PetuneurBreton a écrit:

Pierrot Gourmand a écrit:Bonsoir les amis,

Le village d'ALNB a reçu un message privé, je me permets de poster ici la question de cette personne :

"[size=42]Bonjour, j'ai planté l'été dernier du tabac blond de Virginie (en m'accompagnant de votre site, je vous en remercie). J'ai eu une bonne récolte, mais un peu tardive pour certains plants, ce qui fait que encore aujourd'hui (après le séchage) des feuilles sont vertes. Ma question est est-il moins bon de fumer des feuille verte ? malgré plusieurs recherche sur internet je n'arrive pas à trouver de réponse. Merci, Cordialement."[/size]




[size=42]Merci pour vos réponses.[/size]

Bonsoir

Il me semble avoir lu quelque part que le processus de vieillissement était justement la pour convertir la chlorophylle... 
Perso j'essaierais mais bon je suis curieux de tout aussi

Absolument, la plante ne se fume pas verte. Je peux vous assurer que c'est dé-gueu-lasse. Il m'est en effet arrivé alors que j'étais à cours de tabac de fumer quelques feuilles de mon plant que j'avais préalablement fait sécher à l'abri de la lumière mais qui ont conservées leur teinte verte. C'est clairement pas fait pour.
D'où une méthodologie de séchage à travailler. Il ne suffit pas de cueillir les feuilles et les faire sécher dans un coin "comme ça". Il y a une technique pour justement convertir les agents actifs et dé-chlorophylliser (néologisme ou barbarisme?).

L'auvergnat a écrit:Au fait, c'est une plante dioïque, donc il y a des mâles et des femelles, et les 2 se fument semble t'il non?
Sinon, comment reconnaître mâles et femelles précocement? Merci

Bonne question!

Bonjour,
Le tabac et hermaphrodite se qui veut donc dire qu il possède les deux sex c est pourquoi il est important de couper la tête principale afin d éviter qu il fleurisse sinon '' il s auto féconde'' et la c est mort pour le fumer
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Nicotiana_tabacum

Pipeman a écrit:Bonjour,
Le tabac et hermaphrodite se qui veut donc dire qu il possède les deux sex c est pourquoi il est important de couper la tête principale afin d éviter qu il fleurisse sinon '' il s auto féconde'' et la c est mort pour le fumer
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Nicotiana_tabacum

On dit "dioïque", non?

L'auvergnat a écrit:On dit "dioïque", non?

Visiblement dioïque est l'inverse de hermaphrodite (monoïque) en botanique.
Donc dans ce cas l'on parlera de plante monoïque.

Salut!

Je me permet de remonter ce fil pour que chacun puisse y partager ses expérience perso en terme de vieillissement. Vu qu'il y a quelques personnes ici qui sont actuellement en train de récolter, c'est l'étape suivante quoi.  

N'hésitez pas à poster ici vos maturations de tabacs les copains.

Tout d'abord je me suis lancé dans une petite production personnelle par curiosité et pour m'amuser. En fait ça m'amuse mais il faut être conscient que c'est énormément de travail et de patience si on veut obtenir quelque chose de correct. Dès mon enfance, j'ai appris que pendant la guerre des gens de ma famille avaient cultivé du tabac et avaient obtenu quelque chose d'infâme, d'acre et de très fort avec de fortes suspicions quant à des effets très nocifs sur la santé. Je confirme par expérience: j'ai essayé de fumer mon tabac simplement séché (1 mois de séchage sans autre traitement) et c'est épouvantable, que ce soit en cigarillo maison ou dans la pipe. C'est dégueulasse, acre et très fort. Je ne suis donc pas surpris, je savais dès le départ que pour obtenir quelque chose de correct il fallait passer par le vieillissement, la torréfaction (méthode Semois et gris de l'ancienne Seita) ou la fermentation (méthode Havane).
    Toujours pressé, j'ai essayé la torréfaction de feuilles de Va et de Bu bien séchées mais sans vieillissement. La torréfaction s'est faite dans une casserole en agitant la queue de la casserole pour que les brins de tabacs "virevoltent" en se mélangeant et en s'aérant. Il en sort une vapeur acre, très forte et qui sent très mauvais, correspondant vraisemblablement à tout ce qui donnait un mauvais goût au tabac simplement séché. Le résultat: le tabac blond devient foncé et ce mélange VA Bu torréfié est fumable, un genre de tabac Caporal peut être un peu moins goûteux (je ne saurai comparer au Semois n'ayant pas l'honneur de le connaître). J'ai fait un mélange 35% de ce tabac 13% de Ke  45% La et  7% de  Pe. C'est correct à fumer mais on est bien loin du Balkan Sobranie...

   Je veux bien essayer de vous parler de ma petite expérience, mais il faudra être patient pour les résultats car cette petite expérience va s'étaler au moins sur un an compte tenu de la variété de mes essais (fermentation, vieillissement, torréfaction, tabac à pipe, cavendish, périque, cigares). 
Tout d'abord les plants cultivés: Virginia, Burley, Orient, Havane. 
 Les intentions:
-VA Bu: pas de distinction dans les traitements, ils sont récoltés ensemble, séchés ensemble sans distinction pour espérer en faire du tabac à pipe. J'envisage d'en faire fermenter et d'en torréfier.
-Orient: trop compliqué de faire du latakia, pas envie d'allumer ma cheminée en été pour le sécher en l'enfumant. En conséquence, je le sèche à part en espérant en faire un tabac d'orient pour la pipe.
-Havane: traitement particulier (fermentations)en espérant faire quelques "puros"
-essais pour obtenir du périque et du cavendish
Je mettrai quelques images dans les prochains posts, si vous êtes sages.

Octave a écrit:Tout d'abord je me suis lancé dans une petite production personnelle par curiosité et pour m'amuser. En fait ça m'amuse mais il faut être conscient que c'est énormément de travail et de patience si on veut obtenir quelque chose de correct. Dès mon enfance, j'ai appris que pendant la guerre des gens de ma famille avaient cultivé du tabac et avaient obtenu quelque chose d'infâme, d'acre et de très fort avec de fortes suspicions quant à des effets très nocifs sur la santé. Je confirme par expérience: j'ai essayé de fumer mon tabac simplement séché (1 mois de séchage sans autre traitement) et c'est épouvantable, que ce soit en cigarillo maison ou dans la pipe. C'est dégueulasse, acre et très fort. Je ne suis donc pas surpris, je savais dès le départ que pour obtenir quelque chose de correct il fallait passer par le vieillissement, la torréfaction (méthode Semois et gris de l'ancienne Seita) ou la fermentation (méthode Havane).
    Toujours pressé, j'ai essayé la torréfaction de feuilles de Va et de Bu bien séchées mais sans vieillissement. La torréfaction s'est faite dans une casserole en agitant la queue de la casserole pour que les brins de tabacs "virevoltent" en se mélangeant et en s'aérant. Il en sort une vapeur acre, très forte et qui sent très mauvais, correspondant vraisemblablement à tout ce qui donnait un mauvais goût au tabac simplement séché. Le résultat: le tabac blond devient foncé et ce mélange VA Bu torréfié est fumable, un genre de tabac Caporal peut être un peu moins goûteux (je ne saurai comparer au Semois n'ayant pas l'honneur de le connaître). J'ai fait un mélange 35% de ce tabac 13% de Ke  45% La et  7% de  Pe. C'est correct à fumer mais on est bien loin du Balkan Sobranie...

   Je veux bien essayer de vous parler de ma petite expérience, mais il faudra être patient pour les résultats car cette petite expérience va s'étaler au moins sur un an compte tenu de la variété de mes essais (fermentation, vieillissement, torréfaction, tabac à pipe, cavendish, périque, cigares). 
Tout d'abord les plants cultivés: Virginia, Burley, Orient, Havane. 
 Les intentions:
-VA Bu: pas de distinction dans les traitements, ils sont récoltés ensemble, séchés ensemble sans distinction pour espérer en faire du tabac à pipe. J'envisage d'en faire fermenter et d'en torréfier.
-Orient: trop compliqué de faire du latakia, pas envie d'allumer ma cheminée en été pour le sécher en l'enfumant. En conséquence, je le sèche à part en espérant en faire un tabac d'orient pour la pipe.
-Havane: traitement particulier (fermentations)en espérant faire quelques "puros"
-essais pour obtenir du périque et du cavendish
Je mettrai quelques images dans les prochains posts, si vous êtes sages.

Très intéressant Octave, affaire à suivre  

Quand j'étais gamin, mon grand oncle cultivait du tabac. J'adorais m'approcher du grand séchoir en bois mais interdiction d'entrer pour les enfants car à l'intérieur les pics qui servaient à enfiler les feuilles pour le séchage étaient trop dangereux.
Un jour mon cousin réussit à piquer quelques feuilles juste avant la livraison à la Seita.
Avec les copains, on les a roulées pour en faire des cigares.

ON A TOUS ÉTÉ TRÈS TRÈS MALADES   

Plus tard, je vous parlerai du séchage. C'est un peu comme la marquise qui se fait sécher à l'arrivée des chaleurs.

Pour la torréfaction, je n'ai rien inventé (même pas le truc de la casserole).

Sympa ce couple Manil, je ne connais pas le tabac mais il donne envie

Suite à une discussion hier soir avec Boby La Ganache, il me semble intéressant de la déplacer ici. Boby travaille dans l'agriculture, il a l'air comme moi de trouver que les feuilles de tabac simplement séchées ne sont pas bonne à fumer. Je suis en train d'essayer de faire fermenter certaines feuilles déjà séchées et pour le moment la fermentation ne se fait pas, mais grâce aux conseils de Boby, je vais oser procéder avec une humidification des feuilles plus importante. Il me semblerait que, trop prudent et ne voulant pas transformer mes feuilles en compost, mes seuilles ne soient trop assez humidifiées et trop aérées. Je vais donc essayer sa méthode et à suivre pour le résultat qui semble très bon chez Boby.

J'apprécie ton obstination, car j'avoue que j'avais abandonné très rapidement mes propres essais... Je suis ce fil de discussion avec intérêt.

J'y connais rien  ; mais de mémoire j'ai entendu dire que pendant la guerre pour les traitements sauvages
perso il y avait à un moment une histoire de gros sel dans le processus...

Daymonts a écrit:J'y connais rien  ; mais de mémoire j'ai entendu dire que pendant la guerre pour les traitements sauvages
perso il y avait à un moment une histoire de gros sel dans le processus...

En effet, la seita utilisait du sel, voici un lien qui en parle:
https://epitome.hypotheses.org/1429
Et un extrait de ce site:

Aujourd'hui je me suis bien occupé. Tout d'abord j'ai été enlever quelques feuilles de havane du séchoir. Le temps est humide, les feuilles sont sèches et cassantes, mais la nervure centrale est encore très humide. Alors, si j'humidifie les feuilles pour les déplier et les mettre en tas, c'est la moisissure assurée au niveau du pied des feuilles. 
Voici l'endroit difficile à sécher sur la nervure centrale:
 

 Ensuite, j'ai disposé ces feuilles, pied vers le haut, dans un corbeille à l'intérieur de la maison pour parfaire le séchage.

Ensuite, fort de ce que j'ai appris hier grâce à Boby la Ganache, j'ai décidé d'entreprendre sérieusement la fermentation de mes autres feuilles récoltées, qui sont en tas mais qui "glandent" sans que rien ne se passe au niveau de la fermentation. Je les avais bien humidifiées pour pouvoir les développer, elles étaient bien à plat et en tas, mais j'ai appris qu'il leur fallait plus d'humidité et qu'il fallait en faire des rouleaux serrés pour que quelque chose se passe.
Donc aujourd'hui première étape: il faut que j'assouplisse les feuilles en les humidifiant pour pouvoir faire ces fameux rouleaux.
Je commence avec  les feuilles de havane:
Mise à plat et pulvérisation légère d'eau de source

Puis, remise en tas

Et enfin mise du total dans un sac plastique pour que l'humidité se répartisse bien uniformément dans les feuilles

Même chose avec les virginia et burley qui sont mélangés
Et enfin idem avec l'orient


La suit au prochain numéro, quand l'état de feuilles permettra d'en faire des rouleaux bien serrés.

Aussi pour le tabac simple à réaliser

Merci octave pour prendre mes conseils comme précieux !

Suite à notre discussion j'ai aussi réaéré mon roulot, dehumidifié et mis sous vide en roulot. 

Quand j'ai ouvert avant tout ça, il y avait une bonne odeur sucrée de bon foin, j'étais content !
Je rappel au passage que c'est mes premiers essai de transfo. 

Je me suis dis quil fallait précisé un point au moins. 
Quand j'ai commencé de faire fermenté un lot de feuille, j'ai attendu que le rachis, la nervure centrale soit totalement sèche, au point où l'on voit pour ce que je crois être des cristaux de nicotine apparaître sur la nervures. A ce stade la feuille est brisante, extrement fragile.
Pour enfermé sous vide d'air j'ai attendu que mon lot soit uniforme, pas de feuille brisante avec des feuilles trop molle genre trempées.
Il faut a mon avis et avec ce que j'ai pu voir sur le net, que la feuille soit sèche mais étirable, mais surtout pas mouillé. 
Je n'en ai pas fait le constat mais je suis persuadé que si les feuilles sont misent sous vide trop humide genre mouillé, c'est la moisissure assuré. 

Je dis ça mais j'ai pu le constaté en faite au tout début, après 3 jour enfermé, je ne pouvais pas résister à l'envie d'ouvrir. J'ai bien fais il y avait une feuille "morte", que j'ai viré immédiatement.

Je suis dans l'experimention également.

Je vais suivre ce fil également avec intérêt !!

Ps: allez c'est la fête on reconfine

Merci Natale, mais je préfère essayer une fermentation naturelle. Quand on fait du compost, ça chauffe naturellement au milieu. On voit aussi des tas de paille s'enflammer à cause de l'échauffement provoqué par la fermentation de la paille. Mon but n'est ni de faire du compost, ni de laisser mes feuilles s'enflammer. Ce que je cherche à avoir, c'est une fermentation naturelle comme ce qui se pratique à Cuba pour les "puros".
        Je sais qu'à Cuba, ils ont des tas de tabac impressionnants qui induisent naturellement une pression aidant à la fermentation. De mon côté, je galérais avec mes petits tas de feuilles où aucune fermentation ne débutait à mon grand désespoir. Ma discussion avec Boby la Ganache d'hier soir m'a ouvert les yeux. Il travaille dans l'agriculture et il s'est inspiré du principe de l'enrubannage pour faire fermenter son tabac avec un résultat très très encourageant. Je vais donc tenter cette fermentation naturelle en faisant des rouleaux très serrés de mes feuilles un peu humides enveloppées dans du cellophane afin qu'elle soient en contact avec un minimum d'air. Dans mon esprit, la pression engendrée par le roulage serré reproduira les conditions de la pression engendrée par le poids des grands tas de tabac de Cuba. Reste à ne pas se "planter" sur le taux d'humidité des feuilles quand je les roulerai. Mais vu que chez moi c'est de l'expérimentation, je surveillerai souvent mes rouleaux quitte à les défaire de temps en temps pour passer les feuilles du milieu  l'extérieur et inversement afin d'homogénéiser la température de fermentation. 
Tiens, un lien qui explique un peu ce qui se passe à Cuba.
https://www.cigares.com/blog/feuilles/
ci dessous, je pense qu'il est inutile de préciser que ce n'est ps  chez moi

@Boby. Merci pour tes conseils. Oui je suis bien conscient pour les problème de l'humidité adéquate (de Sheila comme dirait MDM). C'est le point critique de cette expérimentation. Pour la moisissure due à l'humidité de la nervure centrale, je connais et je sais bien comment l'éviter, j'en parle plus haut. Tu m'as sorti une épine du pied, je ne savais plus trop comment faire démarrer cette fermentation. C'est sympa nos échanges et j'espère que ce sera constructif. Comme quoi, chacun son métier et j'avais bien besoin de tes connaissances en agriculture.

Ça ne peut pas me faire plus plaisir avec mon esprit anar'
Chacuns a des outils utiles pour les autres et manière réciproque on a tout à apprendre des autres !

Je pense que cette méthode peux donné que de bon résultats si il ya un suivi minimum.

Cest prometteur ! 

A Cuba on quelques chose que ici nous n'avons pas
La chaleur toute l'année et un tas d'humidité que favorise la fermentation naturelle