L'importance de l'histoire

william1941 a écrit:

Popeye Magritte a écrit:C’est très interessant, 

Enseigner l’histoire n’est pas comme enseigner une autre matière telle une langue étrangère, les maths.

Je rejoints Roark. L’ histoire n’est qu’interpretation de faits ou d’actions d’origine humaine rapportés par des humains. La transmission se fait souvent par le canal du récit oral, illustrée par des dessins.

Au sens plus large, l’histoire construit notre culture et se transmet donc aussi beaucoup de manière inconsciente par le biais de la langue (expressions linguistiques) de l’architecture, des religions.

Regardons, lors d’un accident de voiture, il y a autant de versions que de témoins et toutes ces déclarations sont faites en toute bonne foi.

La charge de l’enseignement de l’histoire est très importante et liée à l’étique de l’enseignant. On fait l’impasse sur des pans de notre histoire tout en mettant en avant d’autres faits anodins. 

Vaste sujet, toute une histoire

L'Histoire enseignée est une Histoire construite, pas une Histoire vécue.
Elle est le résultats de choix qui ne dépendent souvent pas de l'enseignant mais sont issus de volontés politiques.
Il y a les faits documentés matériellement, qui reposent sur des documents des photographies, des films, des relations concordantes et ensuite leurs interprétations, les liens que l'on établit entre eux. Et il y a les évènements évènements qui sont rapportés soit de façon unique (la guerre des gaules en est l'exemple type), soit de façon discordante par différentes sources, soient avec des incohérences ou des contre vérités évidentes.
La question que pose Mr Watson n'est celle de la vérité historique irréfutable mais celle de l'Histoire que l'on enseigne.
D'où ma question: sur quels principes doit-on s'appuyer pour construire l'Histoire que l'on veut enseigner aux enfants?

Je suis globalement d'accord avec toi.
Mais pour trouver ces principes, il me semble que tu devras d'abord répondre à la question suivante :
- à quoi sert d'enseigner l'Histoire aux enfants ?
Mais choisir ce que l'on enseigne implique d'éliminer le reste. Le choix sera donc toujours imparfait.
De plus, tu peux choisir d'enseigner ce qu'il y a de plus irréfutable (exemple au hasard : le cours du blé en 1755), si ce que tu as choisi ne les captive pas, tu auras échoué à les intéresser à l'Histoire !

Aux enfants, il faudrait enseigner nourir avant tout la curiosité, l’envie naturelle de comprendre pour savoir vraiment.
Au lieu de ça on leur bourre le crâne de propagandes travesties.

roark a écrit:Aux enfants, il faudrait enseigner nourir avant tout la curiosité, l’envie naturelle de comprendre pour savoir vraiment.
Au lieu de ça on leur bourre le crâne de propagandes travesties.

La culture est l'ennemi du pouvoir, la masse ignorante est mieux ! 
Les ignorants tu peux les conduire n'importe où et ça le pouvoir le sait bien et l'applique des que possible

Sesomiris a écrit:

william1941 a écrit:

Popeye Magritte a écrit:C’est très interessant, 

Enseigner l’histoire n’est pas comme enseigner une autre matière telle une langue étrangère, les maths.

Je rejoints Roark. L’ histoire n’est qu’interpretation de faits ou d’actions d’origine humaine rapportés par des humains. La transmission se fait souvent par le canal du récit oral, illustrée par des dessins.

Au sens plus large, l’histoire construit notre culture et se transmet donc aussi beaucoup de manière inconsciente par le biais de la langue (expressions linguistiques) de l’architecture, des religions.

Regardons, lors d’un accident de voiture, il y a autant de versions que de témoins et toutes ces déclarations sont faites en toute bonne foi.

La charge de l’enseignement de l’histoire est très importante et liée à l’étique de l’enseignant. On fait l’impasse sur des pans de notre histoire tout en mettant en avant d’autres faits anodins. 

Vaste sujet, toute une histoire

L'Histoire enseignée est une Histoire construite, pas une Histoire vécue.
Elle est le résultats de choix qui ne dépendent souvent pas de l'enseignant mais sont issus de volontés politiques.
Il y a les faits documentés matériellement, qui reposent sur des documents des photographies, des films, des relations concordantes et ensuite leurs interprétations, les liens que l'on établit entre eux. Et il y a les évènements évènements qui sont rapportés soit de façon unique (la guerre des gaules en est l'exemple type), soit de façon discordante par différentes sources, soient avec des incohérences ou des contre vérités évidentes.
La question que pose Mr Watson n'est celle de la vérité historique irréfutable mais celle de l'Histoire que l'on enseigne.
D'où ma question: sur quels principes doit-on s'appuyer pour construire l'Histoire que l'on veut enseigner aux enfants?

Je suis globalement d'accord avec toi.
Mais pour trouver ces principes, il me semble que tu devras d'abord répondre à la question suivante :
- à quoi sert d'enseigner l'Histoire aux enfants ?
Mais choisir ce que l'on enseigne implique d'éliminer le reste. Le choix sera donc toujours imparfait.
De plus, tu peux choisir d'enseigner ce qu'il y a de plus irréfutable (exemple au hasard : le cours du blé en 1755), si ce que tu as choisi ne les captive pas, tu auras échoué à les intéresser à l'Histoire !

Ma question ne s'adressent pas aux enseignants mais bien à ceux qui décident quelle Histoire enseignera-t-on aux enfants sur qui ils ont l'autorité que confère le pouvoir d'état.
Quand à ta question "A quoi sert d'enseigner l'histoire aux enfants" j'ai déjà apporté des éléments de réponse avec la création du sentiment national qui, en démocratie, vient substituer l'adhésion à un pouvoir désigné à celle à un pouvoir de droit divin ou à la soumission à un pouvoir dictatorial ou autocratique.
Je l'ai déjà évoqué: Durkheim a posé la question: De quel droit enseigne-t-on les enfants?
Il y répond par un élément capital qui existe même dans les sociétés "primitives": la nécessité de la socialisation.
Le cours du blé en 1755 n'est pas un évènement historique. C'est un fait commercial. L'évènement historique ce sont ses conséquences ou bien, en antériorité, la génèse de ce prix avec les causes qui auront généré ce prix; et qui elles sont des faits avec lesquels l'historien va construire cette genèse.
C'est tout aussi vrai de l'exécution de  Louis XVI qui est un fait bien établi.
L'évènement, ce sont ses conséquences. Et nous savons tous que l'on est loin de l'unanimité!
L'assassinat du duc d'Autriche à Sarajevo est un fait irréfutable. Ses conséquences sont un des évènements le plus important du 20ème siècle. Et là aussi, l'unanimité n'est vraiment pas de mise.
Historiquement il est courant qu'un fait soit présenté comme un évènement. La différence fondamentale est que pour être établi le fait doit être irréfutable. L'évènement, c'est à dire ses conséquences est lui, toujours sujet à interprétation. Et nous les savons tous. Cela s'appelle souvent la politique...

natalefr a écrit:

roark a écrit:Aux enfants, il faudrait enseigner nourir avant tout la curiosité, l’envie naturelle de comprendre pour savoir vraiment.
Au lieu de ça on leur bourre le crâne de propagandes travesties.

La culture est l'ennemi du pouvoir, la masse ignorante est mieux ! 
Les ignorants tu peux les conduire n'importe où et ça le pouvoir le sait bien et l'applique des que possible

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Vous connaissez sans doute cette vidéo, elle est à voir ou à revoir...



Pour moi l'histoire est comme les composants du bocal, après c'est à chacun d'enseigner ce qui lui semble important en fonction des nombreux critères évoqués dans ce fil.

Ceci dit, on peut aussi ajouter du tabac dans le bocal  

Brase d'Anjou a écrit:Vous connaissez sans doute cette vidéo, elle est à voir ou à revoir...



Pour moi l'histoire est comme les composants du bocal, après c'est à chacun d'enseigner ce qui lui semble important en fonction des nombreux critères évoqués dans ce fil.

Ceci dit, on peut aussi ajouter du tabac dans le bocal  

Le problème étant que les tabacs qui sont dans le bocal sont choisis par les gouvernants et que les enseignants sont priés de choisir parmi ces tabacs. Et seulement parmi ceux-là. Cela s'appelle je crois des programmes scolaires.
alors je repose ma question:
sur quels principes sont choisis les tabacs du bocal
Il ne s'agit pas ici de l'université où l'on pratique la recherche en plus de l'enseignement aux étudiants

En y regardant de plus près on se rends compte que l’état choisit quand même beaucoup de choses à notre place et nous laisse créer notre liberté dans son sillon. ça n’engage que moi mais l’écart entre la démocratie et la dictature ne dépend que de la taille du sillon. S’ajoute aujourd’hui tous les dictates des biens pensants journalistes, des réseaux sociaux. Ça réduit la taille du sillon, à ça ajoutez l’autocensure et voilà bienvenu en 2021. La marche arrière sera très dure à trouver.

Si je te suis William, pour moi les tabacs seront choisis selon les goûts de l’enseignant et on a tous pu l’expérimenter

Popeye Magritte a écrit:En y regardant de plus près on se rends compte que l’état choisit quand même beaucoup de choses à notre place et nous laisse créer notre liberté dans son sillon. ça n’engage que moi mais l’écart entre la démocratie et la dictature ne dépend que de la taille du sillon. S’ajoute aujourd’hui tous les dictates des biens pensants journalistes, des réseaux sociaux. Ça réduit la taille du sillon, à ça ajoutez l’autocensure et voilà bienvenu en 2021. La marche arrière sera très dure à trouver.

Si je te suis William, pour moi les tabacs seront choisis selon les goûts de l’enseignant et on a tous pu l’expérimenter

Ah Popeye le paradis démocratique! l'abbaye de Thélème
Mais voilà, si c'est l'enseignant qui choisit ce qu'il enseigne, qui dira que mon enfant est obligé d'aller l'écouter si ce qu'il enseigne en me plait pas? Certains sont allé jusqu'à faire assassiner pour ça!
On peut choisir son tabac parmi ceux qui nous sont accessibles. Et ceux de nos enfants.
Mais mon voisin veut faire pareil: ses choix, ses tabacs, ses enfants...

Jaufré Cantolys a écrit:

natalefr a écrit:La culture est l'ennemi du pouvoir, la masse ignorante est mieux ! 
Les ignorants tu peux les conduire n'importe où et ça le pouvoir le sait bien et l'applique des que possible

Moi je ne suis pas d'accord. Les cons, ils sont difficiles a manoeuvrer. On a beau leur expliquer, ils ne comprennent jamais rien. Normal, ils sont cons. Alors qu'avec des gens intelligents, ou du moins instruits, il y a plus de marge de manoeuvre. On peut discuter, echanger des arguments, faire de la pédagogie. Moi, si j'étais roi, outre que j'encouragerais tous mes sujets à fumer la pipe, j'enverrais leurs enfants a l'école. Et si elle n'existait pas, je l'inventerais.

Oui, les cons sont difficiles à convaincre mais quand t’en touche un il se débrouille très bien seul pour convaincre tous ces copains. C’est drôle mais vrai!