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Si Versailles m'était conté Fin
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Si Versailles m'était conté Fin
J’avais garni Totoche. Je commençais à fumer devant la feuille de papier où j’avais griffonné le début de l’histoire des « conserves de chat ».
Je me rendais bien compte que quelque chose n’allait pas.
Totoche renâclait.
« Qu’est qu’il y a dis-moi, qui ne te convient pas
Pour que je puisse un peu mettre ma plume au pas ?
- N’essaie pas de me la faire à l’envers
- Comment ça à l’envers ?
- Convient pas, plume au pas. Tu crois que je sais pas que tu fais ces trucs là pour endormir les gens.
- Pas du tout.
- Si
- Mais non
- Alors pourquoi tu me fais le coup de papa
- Le coup de papa ?
- Oui. Convient pas, plume au pas. Papa
- Mais c’était juste pour expliquer aux gens que tu n’es pas contente
- Tu pouvais le leur dire comme ça ''Totoche est pas contente'' »
- C’est vrai ? Tu n’es pas contente ?
- Ben non.
- Pourquoi ?
- Je vois bien ce que tu as écrit.
- Et alors ?
- C’est pas mon histoire.
- Comment, ce n’est pas ton histoire ?
- C’est la tienne
- Totoche, comment veux-tu que je raconte ton histoire sans qu’il y ait un peu de la mienne ?
- En y mettant le mienne et juste un peu de la tienne.
Là ça ressemble à un Kir avec un verre de cassis et une goutte de vin blanc.
Alors pourquoi tu mets comme titre ‘’Si Totoche m’était contée’’
- Mais parce que dans ‘Si Versailles m’était conté… » Sacha Guitry…
- Encore celui-là!
- Il ne raconte pas l’histoire des bâtiments mais celle des gens qui y ont vécu.
- Alors il avait qu’à appeler son film ‘’Si les gens qui ont vécu à Versailles m’étaient contés’’
- Peut-être. Mais ces gens ont fait l’Histoire de France.
- Et alors ?
- Et alors si Versailles n’avait pas existé ils auraient quand même fait l’Histoire de France
- Tu veux dire que même si je n’avais pas existé tu aurais raconté ton histoire ?
Que je suis juste un excès du soir ?
- Un excès de du soir ?
- Oui. Un truc qui ne fait pas parti de l’histoire, comme la voiture ou le cheval
- Ben…
- Bon ça va. J’ai compris.
- Qu’est-ce que tu as compris ?
- Que tu écriras pas mon histoire
- Mais Totoche, tu n’as pas d’histoire sans moi
- Tu veux dire que sans toi j’existe pas ?
- Je veux dire que tu es une partie de mon histoire et que…
- Ça va. Te fatigues pas. J’ai compris. Tu te sers de moi mais je compte pas.
- Ce n’est pas vrai. Tu comptes beaucoup pour moi. Et je ne veux pas te perdre
- Des mots, toujours des mots, encore des mots !
- Ecoute Totoche, ne fais pas ta tête de bois. Si je ne suis pas là, tu n’as pas d’histoire.
Tes histoires ce sont celles qui me sont arrivées quand je t’avais avec moi.
- Tu veux dire que je suis qu’un bout de bois pour mettre du tabac ?
- Non Totoche. Pour moi tu es bien plus que cela.
- Je suis quoi alors ?
- Des souvenirs. Des tas de souvenirs.
- C’est quoi des souvenirs ?
Des choses que l’on a vécu et dont on se souvient.
Comme l’histoire du brûle-gueule écrasé.
- Mais ça c’est un souvenir à toi.
Quand c’est arrivé j’étais même pas avec toi.
C’est toi qui me l’a raconté.
- Je sais Totoche. Tu n’as pas de souvenirs.
- Alors je suis… rien ?
- Oh si Totoche. Tu es ma boîte à souvenirs.
Si tu n’existais pas il me manquerait quelque chose.
- Tu veux dire que je suis comme un morceau de toi ?
- C’est ça. »
Totoche c’est mise à fumer furieusement.
Puis le panache s’est réduit tout doucement.
Elle a grogné un peu et elle m’a dit :
« Laisse tomber Versailles.
- Versailles ?
- Oui, enfin, Si Totoche etc… »
Je ne savais pas quoi lui répondre.
Je n’avais pas, non plus, de Fée Bleue à ma disposition.
« Tu me garderas toujours?
- Jusqu’à la fin de ta vie. Ou de la mienne.
- La fin de ta vie ? C’est quoi encore cette histoire
- Et bien vois-tu, Totoche, ce sera… Comment te dire…
La fin de notre histoire.
Je me rendais bien compte que quelque chose n’allait pas.
Totoche renâclait.
« Qu’est qu’il y a dis-moi, qui ne te convient pas
Pour que je puisse un peu mettre ma plume au pas ?
- N’essaie pas de me la faire à l’envers
- Comment ça à l’envers ?
- Convient pas, plume au pas. Tu crois que je sais pas que tu fais ces trucs là pour endormir les gens.
- Pas du tout.
- Si
- Mais non
- Alors pourquoi tu me fais le coup de papa
- Le coup de papa ?
- Oui. Convient pas, plume au pas. Papa
- Mais c’était juste pour expliquer aux gens que tu n’es pas contente
- Tu pouvais le leur dire comme ça ''Totoche est pas contente'' »
- C’est vrai ? Tu n’es pas contente ?
- Ben non.
- Pourquoi ?
- Je vois bien ce que tu as écrit.
- Et alors ?
- C’est pas mon histoire.
- Comment, ce n’est pas ton histoire ?
- C’est la tienne
- Totoche, comment veux-tu que je raconte ton histoire sans qu’il y ait un peu de la mienne ?
- En y mettant le mienne et juste un peu de la tienne.
Là ça ressemble à un Kir avec un verre de cassis et une goutte de vin blanc.
Alors pourquoi tu mets comme titre ‘’Si Totoche m’était contée’’
- Mais parce que dans ‘Si Versailles m’était conté… » Sacha Guitry…
- Encore celui-là!
- Il ne raconte pas l’histoire des bâtiments mais celle des gens qui y ont vécu.
- Alors il avait qu’à appeler son film ‘’Si les gens qui ont vécu à Versailles m’étaient contés’’
- Peut-être. Mais ces gens ont fait l’Histoire de France.
- Et alors ?
- Et alors si Versailles n’avait pas existé ils auraient quand même fait l’Histoire de France
- Tu veux dire que même si je n’avais pas existé tu aurais raconté ton histoire ?
Que je suis juste un excès du soir ?
- Un excès de du soir ?
- Oui. Un truc qui ne fait pas parti de l’histoire, comme la voiture ou le cheval
- Ben…
- Bon ça va. J’ai compris.
- Qu’est-ce que tu as compris ?
- Que tu écriras pas mon histoire
- Mais Totoche, tu n’as pas d’histoire sans moi
- Tu veux dire que sans toi j’existe pas ?
- Je veux dire que tu es une partie de mon histoire et que…
- Ça va. Te fatigues pas. J’ai compris. Tu te sers de moi mais je compte pas.
- Ce n’est pas vrai. Tu comptes beaucoup pour moi. Et je ne veux pas te perdre
- Des mots, toujours des mots, encore des mots !
- Ecoute Totoche, ne fais pas ta tête de bois. Si je ne suis pas là, tu n’as pas d’histoire.
Tes histoires ce sont celles qui me sont arrivées quand je t’avais avec moi.
- Tu veux dire que je suis qu’un bout de bois pour mettre du tabac ?
- Non Totoche. Pour moi tu es bien plus que cela.
- Je suis quoi alors ?
- Des souvenirs. Des tas de souvenirs.
- C’est quoi des souvenirs ?
Des choses que l’on a vécu et dont on se souvient.
Comme l’histoire du brûle-gueule écrasé.
- Mais ça c’est un souvenir à toi.
Quand c’est arrivé j’étais même pas avec toi.
C’est toi qui me l’a raconté.
- Je sais Totoche. Tu n’as pas de souvenirs.
- Alors je suis… rien ?
- Oh si Totoche. Tu es ma boîte à souvenirs.
Si tu n’existais pas il me manquerait quelque chose.
- Tu veux dire que je suis comme un morceau de toi ?
- C’est ça. »
Totoche c’est mise à fumer furieusement.
Puis le panache s’est réduit tout doucement.
Elle a grogné un peu et elle m’a dit :
« Laisse tomber Versailles.
- Versailles ?
- Oui, enfin, Si Totoche etc… »
Je ne savais pas quoi lui répondre.
Je n’avais pas, non plus, de Fée Bleue à ma disposition.
« Tu me garderas toujours?
- Jusqu’à la fin de ta vie. Ou de la mienne.
- La fin de ta vie ? C’est quoi encore cette histoire
- Et bien vois-tu, Totoche, ce sera… Comment te dire…
La fin de notre histoire.
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6386
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Si Versailles m'était conté Fin
Puisque Totoche ne sera pas contée, tu peux peut-être nous dire de quel pays vient sa bruyère ?
Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
- Messages : 5867
Date d'inscription : 22/05/2020
Age : 59
Localisation : Campagne angevine à l'ouest d'Angers
Re: Si Versailles m'était conté Fin
J'ai acheté Totoche (qui a l'époque n'était pas Totoche) en Turquie.Brase d'Anjou a écrit:Puisque Totoche ne sera pas contée, tu peux peut-être nous dire de quel pays vient sa bruyère ?
C'est une orpheline qui traînait dans un bazard. Je ne sais plus si c'est à Istamboul, à Ankara, ou ailleurs.
Je ne me suis pas préoccupé de son origine, ni de sa marque.
Je l'ai touve jolie. Je l'ai achetée. Ell n'était sûrement pas chère (sinon je m'en souviendrais)
Je viens d la regarder de près.
Il y a des inscriptions aux trois quarts effacées
Côté droit (pipe au bec) je crois deviner LONDON ENGLAND et au dessous 168
Côté gauche (pipe au bec) Un cartouche intérieur illisible
Au- dessous LONDON MA. ( je suppose MADE)
Mais tout cela ne veut rien dire. Les imitations de marques foisonnaient en Turquie à l'époque.
Et moi je ne me souciais pas de la marque de mes pipes.
J'avais ce brûle-gueule quej'utilisais en voyage et que j'aimais bien. Très pratique et pas compliqué. rustique quoi. Comme moi en matière de tabac et de pipe.
Quand il a péri, j'ai utilisé cette pipe à peine culottée que j'avias dans mon sac de voyage.
Elle c'est révélée aussi pratique et facile à vivre que mon brûle-gueule.
Franchement, je ne me rappelle plus quand je l'ai appelée Totoche.
Elle devait traîner dans le sac ou dans mon linge et j'ai dû l'attraper en disant "viens ici Totoche"
Peut-être une réminiscence de la chanson de Dali.......
Ou de la Bd, ou de l'expression "mener Totoche à Medrano"
Et puis le nom est resté. Quand je faisais mon sac, le rasoir, l'aspirine la blague le briquet et 'Ah!... Totoche'
Le nom lui est resté.
Et je l'ai gardée parce qu'elle a un fumage très souple et une bruyère qui ne "teinte" pas le tabac.
C'est vrai qu'elle est très sèche. Mais pourtant "huileuse" au toucher .
C'estvrai qu'à la réflexion, elle est un peu ...bizarre.
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6386
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Si Versailles m'était conté Fin
Pour paraphraser Pierre Dubois, Totoche serait un peu pour toi comme la cheminée
du grenier aux souvenirs... Ou une lampe d'Aladin des souvenirs.
Pour Pierre Dubois, la pipe est "la cheminée du grenier aux méditations".
https://soundcloud.com/nicolas-de-pipe-gazette/interview-de-pierre-dubois-1
du grenier aux souvenirs... Ou une lampe d'Aladin des souvenirs.
Pour Pierre Dubois, la pipe est "la cheminée du grenier aux méditations".
https://soundcloud.com/nicolas-de-pipe-gazette/interview-de-pierre-dubois-1
Sesomiris- Tête connue
- Messages : 1210
Date d'inscription : 15/04/2020
Re: Si Versailles m'était conté Fin
Je viens d'évcouter l'interview de Pierre DuboisSesomiris a écrit:Pour paraphraser Pierre Dubois, Totoche serait un peu pour toi comme la cheminée
du grenier aux souvenirs... Ou une lampe d'Aladin des souvenirs.
Pour Pierre Dubois, la pipe est "la cheminée du grenier aux méditations".
https://soundcloud.com/nicolas-de-pipe-gazette/interview-de-pierre-dubois-1
Superbe!
"Il écrit à la main
"le sucre d'orge qui fume
"une confiserie du nez
"Une invitation à la rêverie
"L'impression d'avoir des fées qui viennent vous souffler dans le cou
"Ouvrir les boîtes de flake c'est une gourmandise
etc...
7 minutes de plaisir
Oui pou moi Totoche c'est la cheminée du grenier aux souvenirs.
Merci pour ce cdeau
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6386
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
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