La collec' de Monsieur de Mesmaeker

Monsieur De Mesmaeker a écrit:J'avais bien pensé à compter les cernes, comme il est de règle de le faire en dendrochronologie, mais ils sont difficiles à distinguer...

Des idées?

Il semble que l'âge de la souche soit difficile à définir autrement que par sa grosseur.

Extrait d'une note intéressante de Aug Chevalier :

https://www.persee.fr/doc/jatba_0370-3681_1927_num_7_74_4568

Extrait :

Intéressant, merci de la trouvaille, mais ça contredit un peu ce qu'on m'avait dit. Je crois me souvenir que le récoltant évite au maximum les souches issues des endroits qui ont brûlé, car ça donne généralement un bois d'une moindre qualité, abîmé par le feu.

De mémoire, il est difficile de dater un broussin, car sa taille dépend non seulement de son age, mais aussi du sol dans lequel il a poussé. Une bruyère poussant dans un terrain situé sur le versant nord bénéficie d'un sol plus riche que dans un sol exposé au sud...

Bref, difficile de se faire un avis objectif sur l'age d'un broussin.

Monsieur De Mesmaeker a écrit:ça contredit un peu ce qu'on m'avait dit. Je crois me souvenir que le récoltant évite au maximum les souches issues des endroits qui ont brûlé, car ça donne généralement un bois d'une moindre qualité, abîmé par le feu.

Et c'est sans doute vrai.

L'article de A. Chevalier ne parle pas de qualité, il essaie juste d'expliquer la disproportion entre la tige et la racine.

Monsieur De Mesmaeker a écrit:Intéressant, merci de la trouvaille, mais ça contredit un peu ce qu'on m'avait dit. Je crois me souvenir que le récoltant évite au maximum les souches issues des endroits qui ont brûlé, car ça donne généralement un bois d'une moindre qualité, abîmé par le feu.

De mémoire, il est difficile de dater un broussin, car sa taille dépend non seulement de son age, mais aussi du sol dans lequel il a poussé. Une bruyère poussant dans un terrain situé sur le versant nord bénéficie d'un sol plus riche que dans un sol exposé au sud...

Bref, difficile de se faire un avis objectif sur l'age d'un broussin.

Très intéressant effectivement Brase.

Si je devais choisir, je pense qu'une bruyère exposé au sud donnerait une meilleure loupe, car sa pousse aurait était réduite, difficile, des cernes resserrées.
Car ce qui nous intéresse la c'est bien la qualité du bois. Une bruyère qui aurait poussé vite, ne ferait pas une loupe (mais je dis loupe depuis tout à l'heure mais je me trompe peut-être) très dense et très belle à travailler. 
Par exemple j'imagine assez bien ce que cela peut donner sous une sableuse. Des cernes très espacées car les entre cernes plus tendre témoigne d'une pousse rapide.
C'est juste une hypothèse soumise mais c'est comme ça que je le verrais. Rien de sûr!

Hello

J'ai pris quelques minutes pour parcourir l'irremplaçable "Pipiers français" de Gilbert Guyot. Page 104, il mentionne que le broussin atteint la taille d'une noisette au bout de 5 ans, celle d'un oeuf vers 10 ans et celle d'une orange vers 20 ans.

Monsieur De Mesmaeker a écrit:le broussin atteint la taille d'une noisette au bout de 5 ans, celle d'un oeuf vers 10 ans et celle d'une orange vers 20 ans.

Nos bruyères méritent donc le respect que l'ont doit aux vieilles dames  

Brase d'Anjou a écrit:

Monsieur De Mesmaeker a écrit:le broussin atteint la taille d'une noisette au bout de 5 ans, celle d'un oeuf vers 10 ans et celle d'une orange vers 20 ans.

Nos bruyères méritent donc le respect que l'ont doit aux vieilles dames  

C'est clair  

Entre l'age du broussin, le temps de séchage de l'ébauchon avant qu'il ne soit travaillé, les multiples opérations nécessaires pour faire une pipe simple (au moins une cinquantaine),  c'est un petit concentré de temps et de savoirs faire multiples auquel nous boutons le feu.

Nos chères bouffardes méritent bien quelques égards à cause de ça.

(  Je dirais même plus :"Surtout quand elles sont chères !" )

Hello,

Je ne sais plus si je vous ai déjà montré cette jolie petite bruyère neuve dans son bel étui sur mesure (une habitude quasi-abandonnée de nos jours) fabriquée par Henri Vuillard.

Très jolie !
C'est vrai qu'à part pour les écumes, les étuis ont disparu...

Omnivisibilis a écrit:Très jolie !
C'est vrai qu'à part pour les écumes, les étuis ont disparu...

Alors que jusque dans les années 60, chaque pipier avait son gainier attitré, soit parmi ses employés, soit un artisan chez qui il commandait la fabrication sur mesure en lui confiant ses pipes.

C'est vrai que les clients en commandaient surtout pour les écumes, mais les étuis pour bruyères n'étaient pas rares.

Nostalgie quand tu nous tiens...

Elle est superbe cette vuillard

Gzav a écrit:Elle est superbe cette vuillard

Oui, très belle bruyère, dessin très fin et tuyau en ambre. Sauf erreur de ma part, Vuillard a fermé dans les années 50, il s'agit donc d'une ancienne.

Sauf exception, je ne m'intéresse guère aux pipes non sculptées, voici une exception

De la belle ouvrage

Déjà le tuyau d'ambre sur la bruyère c'est pas courant.

Daymonts a écrit:Déjà le tuyau d'ambre sur la bruyère c'est pas courant.

Il y a des chances que ce fut considéré grand luxe...

Très belle pièce, en plus dans un étui ce qui la rend encore plus précieuse.

Dommage que les étuis soient de plus en plus rares. Je regardais sur le site Altinay, et j'ai vu de plus en plus d'écumes désormais proposées avec une pochette simple.
Les traditions se perdent  

C'est à dire que le prix serait de nos jours en conséquence , l'étui était aussi un travail manuel assez minutieux
mise en forme, collage, rembourrage ect... Un ptit boulot couteux par les temps qui courent !

Daymonts a écrit:C'est à dire que le prix serait de nos jours en conséquence , l'étui était aussi un travail manuel assez minutieux
mise en forme, collage, rembourrage ect... Un ptit boulot couteux par les temps qui courent !

Oui, et de mémoire, c'était à l'époque une option qui n'était pas hors de prix. J'ai vu récemment un catalogue qui mentionnait leur prix, mais je viens de chercher un peu, mais je ne retrouve pas dans lequel j'avais trouvé ça....

Brase d'Anjou a écrit:Très belle pièce, en plus dans un étui ce qui la rend encore plus précieuse.

Dommage que les étuis soient de plus en plus rares. Je regardais sur le site Altinay, et j'ai vu de plus en plus d'écumes désormais proposées avec une pochette simple.
Les traditions se perdent  

J’en ai acheté une (droite, non sculptée) elle m’a été vendue sans étui (y’a 2 ou 3 semaines en allemagne)

Oui,mais ces étuis (j'en ai 1 avec une Otken sculptée des année 70) étaient à la fois rigides, protecteurs
mais très légers et adaptés à leur pipe, du joli travail soigné pas un "emballage" merdique, j'imagine qu'à l'identique ça ferait grimper la note...

Hello

Longtemps que je n'ai pas posté de photos dans cette rubrique.

Voici une Mademoiselle de La Vallière, par Gambier, il s'agit d'une des plus grosses pipes fabriquée par cette firme. Elle mesure neuf centimètres de haut et le foyer seul pèse près de 150 grammes.

Cette pipe est assez rare, j'ai pu m'offrir celle ci à un prix correct parce qu'elle est cassée, mais le personnage est intact.

Mademoiselle de La Vallière fut l'une des nombreuses maîtresses de Louis XIV. Loulou, qui était fort porté sur la gueuse, collectionnait les aventures comme d'autres les timbres poste.

Elle fait les gros yeux... ellea eu peur?

Popeye Magritte a écrit:Elle fait les gros yeux... ellea eu peur?

Le regard est essentiel dans un portrait et les émailleuses n'étaient pas toutes exceptionnelles.

Ce modèle est mentionné dans tous les catalogues Gambier de 1840 à 1914, mais je pense qu'ils ne la fabriquaient plus depuis 1880-1890 et qu'à la fin ils vendaient peu ce modèle. Il devait s'agir d'anciens stocks, qui devaient suffire pour répondre à la faible demande.

Elle existe aussi en version superbement émaillée.