MC BAREN - Scottish Blend

Cela ne fait que quelques jours que je suis inscrit, je n'ai donc peut-être pas bien cherché.

Il ne me semble toutefois pas avoir vu de topic dédié, je vais donc avoir l'audace d'essayer d'en faire un. Si toutefois un tel article existait déjà, je me confonds en excuses et je demande aux modos de bien vouloir envoyer celui-ci aux oubliettes.

C'est un tabac que je connais bien. J'en fume très régulièrement ; il m'a été conseillé par le patron du Sultan à Amiens, lui-même grand pétuneur devant l'éternel.

Il s'agit d'un tabac aromatisé à l'alcool et à la pistache (source : Tobacco review), composé de Burley, de Cavendish et de Virginia. Force est de constater que les arômes ne sont pas très présents, car je ne m'étais pas spécialement aperçu de leur présence avant de lire la fiche du site susnommé.

La coupe est un ready rubbed avec parfois de gros morceaux encore présents dans le paquet. Il faut alors les dissocier à la main, ce qui constitue le premier plaisir que je tire de ce tabac. En effet, à force d'effriter, les odeurs ont tendance à rester un peu sur mes doigts. 

J'adore également ouvrir le paquet et sentir ces saveurs sucrées, miellées et pâtissières... Deuxième plaisir.

Le troisième plaisir que j'en retire se situe bien évidemment au niveau du goût : c'est légèrement épicé et boisé, mais on retient une dominante sucrée : caramel, chocolat, miel. 

Je le fume en général jusqu'au bout, même s'il a tendance à faire chauffer ma pipe. Cela vient-il du tabac, de mon foyer étroit et fin ou de mon bourrage, je l'ignore.

Après tout, je ne suis encore qu'un débutant... 

Merci pour ta revue pleine de sensibilité et qui témoigne de ton plaisir à le fumer. Bravo, tout y est, tu te débrouilles plutôt bien et c'est très agréable à lire. 

Elle est instructive et si je suis d'accord avec la première partie, je trouve que le fumage ne laisse pas un souvenir impérissable, plutôt une fumée sans grand caractère, neutre,  passe-partout, le type cadre du Mc Baren mais pas dans le bon sens. Bref, ce tabac ne me convient pas.

Merci de ta revue,
pour ma part c'est un tabac que j'ai essayé il y a quelques années, j'en ai fumé 2 pochettes que j'avais acheté à l'époque et n'ai jamais renouvelé l'achat. J'ai trouvé qu'il chauffait les pipes (j'en ai essayé 2 pensant que le fourneau de la 1ere ne convenait pas au mélange) et il agressait ma langue... Je n'en conserve dons pas un très bon souvenirs.

Cher Teacher, tous les avis sont bons à prendre et donc surtout ne te colle pas une étiquette de "débutant" qui ne peut rien dire sur un tabac justement parce qu'il débute… Ou bien personne n'écrirait rien sur rien.
Je n'ai jamais testé ce tabac mais j'ai eu plaisir à lire ta revue qui m'a appris des choses.

merci pour ta revue , j'adore ce tabac mais je ne le trouve pas très sucrée 

Merci pour cette belle revue, mon cher Teacher.

J'ai déjà essayé ce tabac, il y a fort longtemps, mais je dois dire qu'il ne me convient pas non plus. Je préfère des choses plus sucrées et parfumées. Eh oui, je suis un impénitent fumeur d'aros bien sauçés.

Tiens en voilà un que je ne connais pas!!  merci pour la revue

Tabadoc a écrit:Cher Teacher, tous les avis sont bons à prendre et donc surtout ne te colle pas une étiquette de "débutant" qui ne peut rien dire sur un tabac justement parce qu'il débute… Ou bien personne n'écrirait rien sur rien.
Je n'ai jamais testé ce tabac mais j'ai eu plaisir à lire ta revue qui m'a appris des choses.

Très bien dit Tabadoc, j'avais peur de vexer ou déstabiliser Teacher pour cette analyse, mais tu as fort bien complété ! 
En fait c'est un peu comme lorsque quelqu'un apporte une bouteille de vin et qu'on en parle. Il faut bien différencier l'analyse du vin en lui-même et le cadeau apporté.

Merci pour cette revue !
J'en ai fumé un paquet il y a moment déjà, ( je ne suis pourtant pas fan des Scottish a la base), et je me souviens tres bien que je n'avais pas été emballé plus que ça... Bien moins intéressant que le Scottish Mixture de la maison Davidoff a mon avis mais, cependant acceptable.

Je me permets de donner mon avis sur ce tabac que j'ai découvert grâce à notre ami Scaferlati.
A l'ouverture une odeur de pain d'épices franche, avec quelques notes acidulées d'agrumes. 
La coupe est assez large imposant de bien émietter les brins afin de réussir le bourrage, mais l'humidification est d'entrée de jeu optimale n'imposant pas de séchage complémentaire. L'allumage doit être un peu prolongé et cela à 2 ou 3 reprises afin d'être réussi, mais une fois lancé le fumage s'effectue sans difficulté particulière.
La première partie du fumage révèle rapidement le caractère aromatique de ce tabac, contrairement à d'autres tabacs du même type où ce caractère aromatique est un peu plus long à se manifester. L'aromatisation reste finalement assez modérée. J'ai retrouvé une impression de réglisse, avec également un petit peu d'agrumes. Cette aromatisation reste assez linéaire et s'estompe progressivement pour faire place aux caractères habituels de ce type de tabacs, à savoir l'absence d'arômes au profit d'un goût de noisette grillée, sans caractère sucré, mais non plus sans âcreté désagréable comme cela arrive de temps à autre. Un léger glougloutage mais ne gênant pas la fin de combustion du bol.
Au final j'ai trouvé ce tabac sans grand caractère, mais agréable à fumer car n'ayant aucune agressivité. Un bon tabac de tous les jours en somme, sans grand chichi mais reposant, sans complications. Le genre de  tabac sur lequel on revient sans problème...

Je suis d'accord avec toi Tabadoc, je n'ai pas trouvé que c'est un tabac avec un grand caractère mais il n'agresse pas la langue, est plutôt agréable et pour ma part n'a pas chauffé ma bouffarde. Faut dire que je l'ai testé avec une fleur pierre morel avec une épaisseur de bruyère digne d'un tronc d'arbre lol.

Je viens de finir mon premier bol de ce tabac après 2 ans sans
fumer d'aros.

Et bien en ouvrant la pochette je tombe sur un tabac presque
Sec. L'odeur qui s'en dégage me laisse de marbre, Un peu de pistache, voir de noix, un vague alcool indéfinissable. J'aurais du humidifier le tabac.

Au fumage c'est comme l'odeur, quelconque. J'ai horreur des aros saucés, il faut avouer que celui ci ne l'est pas mais quel ennui! Il ne pique pas trop la langue pour un aro en tout cas.

Décidemmment pas mon truc.

Il est pourtant pas mal, les aros ne sont pas pour toi.

je ne le connais pas celui là!

grandslough a écrit:
Et bien en ouvrant la pochette je tombe sur un tabac presque
Sec. L'odeur qui s'en dégage me laisse de marbre, Un peu de pistache, voir de noix, un vague alcool indéfinissable. J'aurais du humidifier le tabac.

Elle est neuve ou récente ta pochette de tabac ?

Ouverte hier. Elle devait être en magasin depuis des lustres.

Il fait parti de mes récentes acquisitions, j'ai du en fumer 5 ou 6 bols. L'humidité à l'ouverture est parfaite comme mentionné plus haut, l'allumage n'est pas si compliqué. Il me semble donner plus d'arômes dans un foyer un peu haut que dans un foyer plus large, mais dans ce cas, il faut le sécher un peu. Ceci dit, à mon gout, rien de passionnant. Je vais le retenter dans le foyer haut.

Moe 333

merci pour ce retour Moe. Un Aro un peu léger pour ma gueule sucré

Jj ai  toujours adoré ce tabac mais je ne sais pas pourquoi c est le seul qui me pique la langue

Bonsoir,

Nouvellement arrivé au village, je vais m'essayer à l'exercice difficile d'une revue d'un tabac. Mais avant, je vais vous parler de l'histoire de cette boite récemment remise en condition...

J'ai chez moi une très belle boite à cigare qui, ne fumant pas de cigare, me sert plutôt de rangement pour un certain nombre d'articles de fumeur. On y trouve ainsi quelques ring Falcon, des liquides pour les e-cigarettes de madame, quelques cure-pipe, des allumettes... et une boite de Mac Barren Scottish mixture. Depuis le temps qu'elle traîne là, elle fait partie du décor...

Ce week-end, je décide de l'ouvrir alors que je n'y ai pas touché depuis... Elle est pleine mais ayant déjà été ouverte, pour n'en prendre ce qui semble n'être qu'un bol, le tabac est sec, très sec et un peu odorant...

Je décide de tenter de la ressusciter. J'en vide donc le contenu sur une feuille de papier cuisson, le tabac ne forme qu'un bloc de brins collés entre eux. Je les sépare, et une partie du tabac, tellement sec, s'effrite littéralement. Tout en faisant cela, j'essaie de me souvenir depuis quand cette boite traîne là et j'en arrive à la conclusion que cette boite à entre 14 et 17 ans ( bref du temps où je n'étais pas vraiment un pétuneur, si tant est que je le sois aujourd'hui).

Le tabac enfin séparé, je le glisse dans un bocal entrelardé de rondelles de carottes pour essayer de lui faire reprendre vie. J'en jette une partie qui n'est plus que poussière...

Je laisse faire aux carottes leur office pendant plusieurs jours, veillant chaque jour à l'aérer et à le mélanger et tous les deux jours à changer les rondelles de carottes.

Chaque jour, j'ai l'impression à l'ouverture du bocal que l'odeur est de plus en plus intense.

Une odeur de pains d'épices, suave et généreuse. Une odeur de Noël bien présente mais nullement écœurante. Une odeur profonde avec des réminiscences terreuses. Je ne résiste plus à l'idée de goûter.

Je décide donc de m'en faire un bol dans ma Piazzolla que j'ai pourtant qualifié de piètre fumeuse dans ma présentation... 

Et là, divine surprise, ma Piazzolla mal-aimée et mal-aimable, m'offre un moment déroutant. L'allumage d'abord, où il me faut être insistant (j'ai peut-être un peu trop abusé sur la carotte   même si j'ai laissé les brins sécher avant de remplir ma pipe).

Le goût est indéfinissable tant c'est une explosion de saveurs que je crois différentes à chaque bouffée. 

il y a ce goût d'agrume qui revient régulièrement. Mais il est entrecoupé de saveur de réglisse. De la réglisse ? Non peut-être de la badiane ? A je ne sais plus : finalement peut-être de la réglisse.

Et ce gout de poivre qui monte, c'est peut-être lui qui me fait penser à la badiane car je ne trouve pas de gout d'anis...

Mais pendant que j'essaie de saisir ce gout, c'est maintenant une note de chocolat qui apparaît, furtive. Je la recherche sur les bouffées suivantes, elle a disparu... Elle revient quand je ne l'attends plus mais ce n'est pas du chocolat, un cacao légèrement amer plutôt.

Je suis un perdu. Tiens il faut que je rallume : je devais être parti trop loin dans la recherche des saveurs.

On est reparti pour un tour, le VA est présent avec sa rondeur. Quant au sucre, ce n'est pas celui du VA. Mais il est indéfinissable : léger mais présent, fruité et délicat. Rien de ce que j'ai pu fumer avec les quelques aromatiques que j'ai déjà goûtés. Y aurait-il un peu d'une saveur miel ? Je ne sais plus mais on dirait !

Ce que je sais en revanche de ce tabac c'est qu'il n'est pas l'agresseur de langue que certains y ont trouvé (au bout d'une quinzaine d'années, il a du perdre de son mordant) et ne chauffe pas la pipe.

Ah tiens quelques glouglous, un coup de chenillette ... un peu de jus retiré. J'arrive à la fin du bol, la dance des arômes semble disparaître, chacun repartant sans crier gare... Un gout de tabac, que je ne sais qualifier, prend place accompagné de ce gout de poivre qui ne m'aura pas quitté. Cela me laisse songeur.

La pipe s'éteint, je ne la rallume pas, je la vide n'y trouvant que quelques brins non calcinés.

Je suis déjà impatient de renouveler l'expérience qui, vous l'aurez compris, m'a subjugué (et réconcilié pour le coup avec ma Piazzolla...)

Sympa la description de tes sensations. Ce que j'en retiens principalement c'est ton changement d'avis par rapport à ta pipe. Je suis vieux fumeur, j'ai pas mal de pipes, pas mal de tabacs et même si parfois je trouve un couple pipe tabac pas terrible, j'essaie de ne condamner aucun des deux, car, par expérience, ce tabac peut devenir délicieux dans une autre pipe et inversement. Tellement de choses influencent notre perception au cours du fumage: la pipe, sa matière, sa forme, la dimension du fourneau,le tabac, son hygrométrie, la manière de le bourrer, la manière de fumer, l'attention qu'on porte à ce moment, l'humeur du moment, la disponibilité de l'esprit.....

Ah sympa cette expérience ! Merci pour le partage ! Je serais plus curieux à l'avenir de marier le spipes et les tabacs entre eux !

Bravo Goodbriar, un premier essai de revue d'excellent transformé. 

Tu me donnes envie

g00debriar a écrit:
Je décide de tenter de la ressusciter. J'en vide donc le contenu sur une feuille de papier cuisson, le tabac ne forme qu'un bloc de brins collés entre eux. Je les sépare, et une partie du tabac, tellement sec, s'effrite littéralement. Tout en faisant cela, j'essaie de me souvenir depuis quand cette boite traîne là et j'en arrive à la conclusion que cette boite à entre 14 et 17 ans ( bref du temps où je n'étais pas vraiment un pétuneur, si tant est que je le sois aujourd'hui).

Astuce.....
Pour redonner vie à un "bloc" de tabac très sec:
Faire bouillir de l'eau
Mettre la tabac dans une petite passoire fine sans trop le tripoter
Poser la passoire sur le bol d'eau chaude (pas en contact avec l'eau) pour au moins 30 minutes, retourner le tabac de temps en temps et voila il va reprendre humidité et souplesse, si trop humide, après l'avoir démêlé, le mettre sur une feuille d’essuie tout