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Dieu et la pipe
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Jaufré Cantolys
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Re: Dieu et la pipe
Merci à toi Jaufré
stéphane- Vieux de la vieille
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Re: Dieu et la pipe
Evangile du jour
« Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : «Prenez et mangez, ceci est mon corps.» Il prit ensuite une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna et ils en burent tous » (Evangile de Marc, chapitre 14, verset 22)
Homélie du Père Cantolys
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs,
L’Evangile du jour nous enseigne que Jésus, la veille de sa mort, donna à partager du pain et du vin à ses apôtres, afin qu’ils se remémorassent sa crucifixion et la promesse de son retour. Certains s’étonneront sans doute que parmi ces ingrédients, Jésus ait omis le tabac. Le tabac n’est-il pas le complément nécessaire du pain et du vin ?
Dans les Terrasses de l’Ile d’Elbe, Giono écrivait : « Qu’est-ce que le tabac ? Une sorte d’aliment. La religion dit : « Le pain et le vin ». Avec le vin, il ne s’agit déjà plus de ventre pur et simple. En cherchant à satisfaire plus complètement ce que le vin satisfait en partie, on trouve le tabac. »
En effet le vin participe du ventre ; le vin participe du ventre et de l’esprit. Ce qui participe de l’esprit à l’état pur, c’est le tabac. Dès lors, n’est-il pas théologiquement légitime de se demander pourquoi Jésus a omis de le partager avec ses disciples ?
Le fait est qu’il l’a partagé, mais plus tard. L’Evangile de Jean, chapitre 20 verset 22, nous rapporte en effet qu’après sa résurrection, Jésus réapparut à ses disciples, leur dit « la paix soit avec vous ! » puis « souffla sur eux » et leur dit : « Recevez le Saint-Esprit ! ». Notez qu’en grec « pneuma » (comme « ruah » en hébreu) signifie à la fois « esprit » et « souffle ».
Certes, l’Evangile ne précise pas qu’avant de souffler sur eux, Jésus tira une bouffée sur sa pipe. Mais tout homme de raison s’en convaincra aisément. Un souffle sans fumée serait insipide. La fumée de tabac est ce qui donne consistance et matière au souffle. Elle lui confère pour ainsi dire sa signification spirituelle. Il faut donc s’imaginer Jésus entrant dans la salle et prononcer ces paroles : « La paix soit avec vous ! » ; puis tirer sur sa pipe ; puis souffler sur les disciples afin qu’ils reçoivent le Saint-Souffle.
Si d’aucuns s’interrogent sur la nature de son tabac, je suggérerai – mais les avis des théologiens là-dessus divergent – qu’il s’agissait de Latakia syrien. C’était sans doute le tabac le plus aisé à se procurer dans la Palestine de l’époque. Mais cet avis n’engage que moi.
Ainsi Jésus a-t-il bien donné à ses disciples les trois aliments, à la fois corporels et spirituels, dont ils avaient besoin pour persévérer dans leur foi : le pain, le vin et le tabac. Souvenez-vous-en bien, frères et sœurs, quand vous tirerez sur votre pipe. Amen.
« Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : «Prenez et mangez, ceci est mon corps.» Il prit ensuite une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna et ils en burent tous » (Evangile de Marc, chapitre 14, verset 22)
Homélie du Père Cantolys
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs,
L’Evangile du jour nous enseigne que Jésus, la veille de sa mort, donna à partager du pain et du vin à ses apôtres, afin qu’ils se remémorassent sa crucifixion et la promesse de son retour. Certains s’étonneront sans doute que parmi ces ingrédients, Jésus ait omis le tabac. Le tabac n’est-il pas le complément nécessaire du pain et du vin ?
Dans les Terrasses de l’Ile d’Elbe, Giono écrivait : « Qu’est-ce que le tabac ? Une sorte d’aliment. La religion dit : « Le pain et le vin ». Avec le vin, il ne s’agit déjà plus de ventre pur et simple. En cherchant à satisfaire plus complètement ce que le vin satisfait en partie, on trouve le tabac. »
En effet le vin participe du ventre ; le vin participe du ventre et de l’esprit. Ce qui participe de l’esprit à l’état pur, c’est le tabac. Dès lors, n’est-il pas théologiquement légitime de se demander pourquoi Jésus a omis de le partager avec ses disciples ?
Le fait est qu’il l’a partagé, mais plus tard. L’Evangile de Jean, chapitre 20 verset 22, nous rapporte en effet qu’après sa résurrection, Jésus réapparut à ses disciples, leur dit « la paix soit avec vous ! » puis « souffla sur eux » et leur dit : « Recevez le Saint-Esprit ! ». Notez qu’en grec « pneuma » (comme « ruah » en hébreu) signifie à la fois « esprit » et « souffle ».
Certes, l’Evangile ne précise pas qu’avant de souffler sur eux, Jésus tira une bouffée sur sa pipe. Mais tout homme de raison s’en convaincra aisément. Un souffle sans fumée serait insipide. La fumée de tabac est ce qui donne consistance et matière au souffle. Elle lui confère pour ainsi dire sa signification spirituelle. Il faut donc s’imaginer Jésus entrant dans la salle et prononcer ces paroles : « La paix soit avec vous ! » ; puis tirer sur sa pipe ; puis souffler sur les disciples afin qu’ils reçoivent le Saint-Souffle.
Si d’aucuns s’interrogent sur la nature de son tabac, je suggérerai – mais les avis des théologiens là-dessus divergent – qu’il s’agissait de Latakia syrien. C’était sans doute le tabac le plus aisé à se procurer dans la Palestine de l’époque. Mais cet avis n’engage que moi.
Ainsi Jésus a-t-il bien donné à ses disciples les trois aliments, à la fois corporels et spirituels, dont ils avaient besoin pour persévérer dans leur foi : le pain, le vin et le tabac. Souvenez-vous-en bien, frères et sœurs, quand vous tirerez sur votre pipe. Amen.
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"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)
Re: Dieu et la pipe
Nous nous en souviendrons Jaufré
stéphane- Vieux de la vieille
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Re: Dieu et la pipe
Hélas Jaufré, Dieu est soumis à une rude concurrence depuis qu'un esprit satanique répand partout l'idée que fumer est un péché... mortel.
Mais après tout cela n'a guère d'importance. Mourir est la seule chose que l'on soir sûr d'arriver à faire dans la vie, car i faut vivre pour pouvoir mourir Ne l'oublions pas.
M..de, ma pipe s'est éteinte. Pas cassée (pas cassée! éteinte).
C'est pourtant ne brave bête. Une La Radica, bien droite et bien modeste. Mais qui fume comme une championne....sauf si on l'oubli plus de 10mn. Là elle se vexe et vous coupe la fumée.
Bon pour rester dans le ton, je vais entrer en hérésie: Je vais la rallumer. Mon mélange perso est...de bonne composition. Il se lassera faire, j'en suis sûr, sans me pourrir la suite de ma pipe.
Ps: voilà je reviens, elle m'a pardonné et fume à nouveau comme voluptueusement.
Mais après tout cela n'a guère d'importance. Mourir est la seule chose que l'on soir sûr d'arriver à faire dans la vie, car i faut vivre pour pouvoir mourir Ne l'oublions pas.
M..de, ma pipe s'est éteinte. Pas cassée (pas cassée! éteinte).
C'est pourtant ne brave bête. Une La Radica, bien droite et bien modeste. Mais qui fume comme une championne....sauf si on l'oubli plus de 10mn. Là elle se vexe et vous coupe la fumée.
Bon pour rester dans le ton, je vais entrer en hérésie: Je vais la rallumer. Mon mélange perso est...de bonne composition. Il se lassera faire, j'en suis sûr, sans me pourrir la suite de ma pipe.
Ps: voilà je reviens, elle m'a pardonné et fume à nouveau comme voluptueusement.
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Re: Dieu et la pipe
Je découvre ce fil ma foi fort intéressant.Jaufré Cantolys a écrit:Hagiographie de Saint-William
Les vies des Saints sont consignées dans un recueil intitulé la Légende Dorée, rédigée par Jacques de Voragine au XIIIe siècle. Les vies de pas moins de 179 saints y sont relatée, dont le fameux Saint-Martin (316-397), célèbre pour avoir partagé son manteau et en avoir donné la moitié à un pauvre qui mourait de froid.
Le seul problème de ce recueil, est qu’il se clôt en 1266 (mort de Jacques de Voragine). Il ne parle donc pas des Saints (et Dieu sait qu’il il y en a eu !) qui sont apparus après. Voilà qui est fort dommageable pour la foi des fidèles. C’est pourquoi
Je, Père Jaufré Cantolys,
Considérant, de sens rassis,
Le frein aux dents, franc du collier,
Qu’on doit cette œuvre compléter,
ai résolu de m’y atteler, sans délai ni retard. Qu’on me permette de commencer ce nouveau cycle par un Saint que j’admire beaucoup : il s’agit de Saint-William. Voici sa notice hagiographique :
Saint-William naquit en Occitanie en 1941 (d’où son pseudo). Il fut initié à la bouffarde très tôt (vers l’âge de 14-15 ans) par le curé de son village. Il acquit au cours de sa vie une cinquantaine de pipes, mais resta principalement fidèle à une seule, qu’il baptisa Totoche.
(Parenthèse : Je, Père Jaufré Cantolys, ai déposé auprès de la Congrégation pour les causes des saints, au Saint-Siège à Rome, une requête en canonisation pour ladite Totoche, en raison des diverses bénédictions qu’elle apporta au cours de sa vie au dit Saint-William, dont certaines confinent au miracle. Si ce procès devait aboutir, Sainte-Totoche serait la première pipe de l’histoire à accéder au rang de Sainte. Je remercie d’avance les fidèles pour porter cette requête dans leurs prières.)
Revenons à Saint-William. Il parcourut le monde et passa 43 ans de sa vie à exercer son ministère dans des pays divers, tels que le Maghreb ou le Moyen-Orient. On raconte qu’un jour au cours de ses pérégrinations, il rencontra Saint-Martin en train de partager son manteau avec un pauvre. « Egoïste ! Lui dit Saint-William. Qu’as-tu gardé l’autre moitié pour toi ? C’est le manteau entier qu’il fallait donner. » Un peu plus tard, Saint-William croisa un pauvre bougre de Fos-sur-Mer dont la pipe était vide car il n’avait plus de sous pour s’acheter du tabac. « J’ai là une boite d’Early Morning Pipe, et une autre de Navy Cut, lui dit Saint-William. Cela te dirait-il de les partager avec moi ? » - « Bien sûr qui oui ! » répondit le pauvre hère, les yeux mouillés de reconnaissance. Il s’attendait à recevoir la moitié de la boîte. Or Saint-William ne garda pour lui que de quoi remplir un bol, et céda les deux boîtes quasi-pleines au pauvre hère. Ainsi sa générosité dépassa celle de Saint-Martin. Ce haut-fait est attesté par le pauvre hère lui-même, qui vit encore aujourd’hui et qui n’est autre que votre serviteur, à savoir moi, le Père Jaufré Cantolys. Et si vous voulez des preuves, voici la photo de ces deux boîtes, que je garde comme de précieuses reliques :
Après cela, Saint-William vécut encore de nombreuses années, plus nombreuses que le sable des mers. On ne sait pas grand chose de plus sur lui. D'ailleurs - comme disait Borges à propos de lui-même - on ignore toujours la date de sa mort.
Ayant déjà fumé la pipe avec maints chanoines et abbés, je serais honoré de pétuner avec le ministre de céans.
En ce qui concerne le bon saint Martin, ce yougoslave célèbre dans toute la Gaule et autres provinces, je me suis toujours interrogé sur sa demi-charité si célèbre, limite pingrerie.
La réponse m’en est venue bien plus tard. D’abord, il convient de noter que le bon officier n’était que cathécumène à l’époque des faits. Mais surtout c’était un officier romain. Or les officiers devaient payer la moitié de leur équipement, l’État ne leur finançant que l’autre moitié, à la différence des soldats. Il ne pouvait ainsi donner l’entièreté de son manteau, sous peine de voler l’État. Il a donc procédé à un partage, ne donnant que la part qu’il avait payée et restant fier sur son destrier à greloter sous une moitié minable de manteau.
Cet épisode édifiant n’est pas sans nous rappeler le partage digne de Salomon dans son infinie sagesse ordonné par le bienheureux Tintin au Congo.
Il est à noter à ce propos que le bienheureux Tintin ne pourra jamais accéder aux autels du fait de son mépris de la noble bouffarde au profit de quelconques cigares de pharaons, alors même qu’il put bénéficier des meilleurs exemples entre autres lors de son séjour chez les Babaoro’m précisément, le chef bouffardant allègrement, de même que son sorcier aigri exhibant une calabash.
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Déjà 3 ans d’exercice !!!
Les3Ours- Habitant récent
- Messages : 408
Date d'inscription : 27/10/2020
Localisation : Diémoz (38)
Re: Dieu et la pipe
j'ai raconté l'histoire du manteau de saint Martin à ma petite nièce de 10 ans.
Elle m'a demandé quelle manche il avait gardé!
Elle m'a demandé quelle manche il avait gardé!
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6677
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Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Dieu et la pipe
Joli !william1941 a écrit:j'ai raconté l'histoire du manteau de saint Martin à ma petite nièce de 10 ans.
Elle m'a demandé quelle manche il avait gardé!
Mais elle a confondu avec Blériot, qui l’a traversée, lui !
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Déjà 3 ans d’exercice !!!
Les3Ours- Habitant récent
- Messages : 408
Date d'inscription : 27/10/2020
Localisation : Diémoz (38)
Re: Dieu et la pipe
Merci les 3Ours pour ces informations précieuses. Grâce à toi je suis rassuré concernant Saint Martin: c'est donc la totalité de ses biens qu'il a donnés, et non seulement la moitié, comme ont pu le laisser entendre quelques esprits mesquins. Le voilà donc rehaussé dans mon estime au même niveau que Saint William.
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"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)
Re: Dieu et la pipe
Les3Ours a écrit:Joli !william1941 a écrit:j'ai raconté l'histoire du manteau de saint Martin à ma petite nièce de 10 ans.
Elle m'a demandé quelle manche il avait gardé! AVEC UN E bien sûr!
Mais elle a confondu avec Blériot, qui l’a traversée, lui !
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Dieu et la pipe
Verset du jour
" L'Eternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils marchassent jour et nuit. La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit ». (Exode 13 :21-22)
Homélie
Le peuple d’Israël errait dans le désert, à la recherche de la Terre Promise. Moïse raconte qu’au lieu de prendre le chemin le plus rapide, qui les aurait emmenés directement d’Egypte vers l’actuelle bande de Gaza où demeuraient alors les Philistins, Dieu leur fit faire un long détour par l’Est. Itinéraire qui ne leur était point familier et où ils auraient pu aisément se perdre. Aussi Dieu entreprit-il lui-même de les conduire.
Pour cela, il alluma son énorme bouffarde et se mit à « aller devant eux ». Le jour, ses bouffées gigantesques formaient dans le ciel une « colonne de nuée » pour les guider. La nuit, l’éclat de ses braises formait une « colonne de feu » pour les éclairer.
Qu’on ne s’étonne point d’un tel prodige. Les attributs de Dieu sont incommensurables aux nôtres. Si l’on admet que sa justice, sa bonté, sa science sont sans commune mesure avec les nôtres, alors il est aisé d’admettre que sa pipe, ses bouffées et ses braises excèdent de loin les dimensions des nôtres.
Que nous puissions, à notre modeste échelle, guider nous aussi nos semblables, nous qui sommes héritiers du peuple de Moïse ! Qu’en ce siècle perdu, nihiliste et instable, où les humains errent en quête de sens comme jadis erraient les israélites dans le désert, la fumée de notre pipe puisse s’élever, pareille à la nuée de YHWH. Qu’elle soit pour eux un repère, et qu’elle les guide vers la terre promise de la paix, de la bonté et de la fraternité parmi les hommes !
Frères et sœurs, entonnons pour finir ce saint cantique :
« Comme Moïse et sa nuée,
Seigneur, ta gloire me conduit !
Antécédé par ta fumée,
Ma pipe avance, je la suis. »
Amen.
" L'Eternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils marchassent jour et nuit. La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit ». (Exode 13 :21-22)
Homélie
Le peuple d’Israël errait dans le désert, à la recherche de la Terre Promise. Moïse raconte qu’au lieu de prendre le chemin le plus rapide, qui les aurait emmenés directement d’Egypte vers l’actuelle bande de Gaza où demeuraient alors les Philistins, Dieu leur fit faire un long détour par l’Est. Itinéraire qui ne leur était point familier et où ils auraient pu aisément se perdre. Aussi Dieu entreprit-il lui-même de les conduire.
Pour cela, il alluma son énorme bouffarde et se mit à « aller devant eux ». Le jour, ses bouffées gigantesques formaient dans le ciel une « colonne de nuée » pour les guider. La nuit, l’éclat de ses braises formait une « colonne de feu » pour les éclairer.
Qu’on ne s’étonne point d’un tel prodige. Les attributs de Dieu sont incommensurables aux nôtres. Si l’on admet que sa justice, sa bonté, sa science sont sans commune mesure avec les nôtres, alors il est aisé d’admettre que sa pipe, ses bouffées et ses braises excèdent de loin les dimensions des nôtres.
Que nous puissions, à notre modeste échelle, guider nous aussi nos semblables, nous qui sommes héritiers du peuple de Moïse ! Qu’en ce siècle perdu, nihiliste et instable, où les humains errent en quête de sens comme jadis erraient les israélites dans le désert, la fumée de notre pipe puisse s’élever, pareille à la nuée de YHWH. Qu’elle soit pour eux un repère, et qu’elle les guide vers la terre promise de la paix, de la bonté et de la fraternité parmi les hommes !
Frères et sœurs, entonnons pour finir ce saint cantique :
« Comme Moïse et sa nuée,
Seigneur, ta gloire me conduit !
Antécédé par ta fumée,
Ma pipe avance, je la suis. »
Amen.
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"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)
Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
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Re: Dieu et la pipe
Belle homélie
Mais ne vaut-il pas mieux parfois à tout prendre suivre simplement la fumée de sa propre pipe!
Mais ne vaut-il pas mieux parfois à tout prendre suivre simplement la fumée de sa propre pipe!
william1941- Poète, barde, troubadour...
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Re: Dieu et la pipe
william1941 a écrit:Belle homélie
Mais ne vaut-il pas mieux parfois à tout prendre suivre simplement la fumée de sa propre pipe!
Telle était mon antique opinion, comme en témoigne la chanson ci-dessous.
Mais j'ai connu des "vents mauvais", et j'ai constaté que les belles ne disaient pas toujours "oui"...
Alors, "à tout prendre", je préfère me fier à la fumée de Dieu plutôt qu'à la mienne.
Tant que Dieu de m'interdit pas de l'imiter (autrement dit, de fumer la pipe moi aussi) ça me va.
____________________________________________________________________________________________________________________________
"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)
Re: Dieu et la pipe
Merci Jaufré pour cette homélie et ce St cantique
stéphane- Vieux de la vieille
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Cénoman- Villageois
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Re: Dieu et la pipe
Merci Jaufré pour ce jolie texte! Comme j'aimerais avoir ce talent d'écriture !
Jules Maigret- Habitant récent
- Messages : 177
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Age : 34
Re: Dieu et la pipe
Merci de m'avoir permis de réécouter cette jolie balladeJaufré Cantolys a écrit:william1941 a écrit:Belle homélie
Mais ne vaut-il pas mieux parfois à tout prendre suivre simplement la fumée de sa propre pipe!
Telle était mon antique opinion, comme en témoigne la chanson ci-dessous.
Mais j'ai connu des "vents mauvais", et j'ai constaté que les belles ne disaient pas toujours "oui"...
Alors, "à tout prendre", je préfère me fier à la fumée de Dieu plutôt qu'à la mienne.
Tant que Dieu de m'interdit pas de l'imiter (autrement dit, de fumer la pipe moi aussi) ça me va.
william1941- Poète, barde, troubadour...
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